Universités d’été de La France insoumise, dans la cité phocéenne, jusqu’au dimanche 27 août. / BERTRAND LANGLOIS / AFP

Surtout apparaître « responsables » et en capacité de « prendre le pouvoir ». La France insoumise (LFI), le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, organise ses universités d’été à Marseille jusqu’au dimanche 27 août. Ces « AmFIs » (FI pour les initiales de France insoumise), doivent réunir environ 3 000 personnes à l’université d’Aix-Marseille en plein centre-ville. Trente-cinq conférences sont prévues, cent quatre intervenants invités, quarante et un ateliers organisés avec en point d’orgue vendredi la conférence de Rafael Correa, ancien président de l’Equateur ; et dimanche, le discours de Jean-Luc Mélenchon…

Et ce ne sont pas les cinq « conférences gesticulées » qui feront passer cette réunion pour un moment d’amusement. Le mot d’ordre a été donné : il faut travailler, montrer que LFI est prête à assumer les plus hautes responsabilités, voire de remplacer au pied levé l’exécutif actuel. « On est la principale force d’opposition, mais on veut être aussi la première force d’alternative et de contre-société », a ainsi affirmé Manuel Bompard, ex-directeur de campagne de M. Mélenchon et l’un des dirigeants de LFI.

« Bataille culturelle »

Charlotte Girard, coresponsable du programme de La France insoumise, a, quant à elle, martelé que ces « AmFIs » doivent être « un lieu de bataille culturelle, d’ébullition intellectuelle où les idées sont brassées. Ça ne se passe pas de manière violente, il n’y a ni doxa ni secte. »

Ces quatre jours de mobilisation – les travaux ont commencé jeudi – vont également servir à préparer le grand rendez-vous du 23 septembre, la « marche contre le coup d’Etat social » qui entend être le début d’une grande mobilisation contre la réforme du code du travail.

Adrien Quatennens, député du Nord et l’une des figures montantes de LFI, a rappelé qu’il n’était, en aucun cas, question de rentrer en concurrence avec les syndicats qui appellent à une journée de mobilisation le 12 septembre. « Nous prenons nos responsabilités, nous appelons tout le monde à venir le 23 septembre. Nous avons des discussions avec les syndicats », a-t-il assuré.

« La base sociale du gouvernement est minoritaire dans le pays, veut croire Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis. On s’adresse à l’ensemble de la population. Nous ne sommes pas là pour faire un témoignage ni un baroud d’honneur contre la réforme. » Adrien Quatennens se veut rassurant : « Nous ne sommes pas les plus excessifs, nous ne sommes pas des gens échevelés avec le couteau entre les dents. »