M. Fasquelle sait qu’il est moins connu que son opposant, Laurent Wauquiez. « L’histoire récente a montré qu’aucun scrutin n’est joué à l’avance », estime-t-il. / JACQUES DEMARTHON / AFP

Alors que des ténors du parti sont attendus au campus des Jeunes Républicains, qui a lieu ce week-end au Touquet, Daniel Fasquelle a pris les devants. Le député LR du Pas-de-Calais a annoncé samedi 26 août, sa candidature à la présidence du parti, dans une interview au Parisien.

A 54 ans, l’ancien maire du Touquet s’oppose ainsi à Laurent Wauquiez, alors que le parti doit choisir son futur chef en décembre. Daniel Fasquelle affirme sa « volonté de profondément refonder le parti. Je veux redonner une envie de droite au Français ».

« Après avoir redressé les comptes je veux redresser le parti », poursuit celui qui est actuellement trésorier de la formation politique, un poste dont il a hérité en 2014, après la très coûteuse campagne présidentielle de 2012, et l’affaire Bygmalion. Le député nordiste a tout de même réussi, à ramener la dette de 74,5 millions d’euros à 55 millions d’euros pendant son mandat de trésorier.

Deux ans et demi pour « reconstruire la droite »

M. Fasquelle sait qu’il est moins connu que son opposant, Laurent Wauquiez. « Même si je n’ai pas une notoriété très forte, les militants me connaissent, ils apprécient mon travail. L’histoire récente a montré qu’aucun scrutin n’est joué à l’avance », estime-t-il.

S’il est élu à la tête des Républicains, il se fixe « deux ans et demi » pour « reconstruire la droite ». « Je remettrai alors mon mandat en jeu », précise le député, qui a lancé le mouvement « Sauvons la droite ».

Daniel Fasquelle présentera ses propositions ce samedi au campus des Jeunes Républicains du Touquet. Il promet, une fois élu, de lancer « une grande consultation de nos militants pour redéfinir le socle commun de la droite », son « premier chantier ».

Il souhaite également créer « un statut de sympathisant, sans cotisation », qui ne permettra pas de voter au sein des instances officielles, et vise le chiffre de « 500 000 pour la fin de 2018 ». Il veut aussi créer une « fondation », pour « travailler sur des sujets de fond », comme « l’Europe, la laïcité, le marché du travail, etc. ». Elle serait distincte du parti, « avec son propre système de financement », et pourrait louer « une partie des locaux du siège », qui est « devenu trop grand ».