Jean Luc Melenchon lors des Amphis d'été de la France Insoumise, Marseille, 26 août 2017. / PATRICE TERRAZ / SIGNATURES POUR LE MONDE

Jean-Luc Mélenchon espère une rentrée sociale mouvementée. Le leader de la France insoumise (LFI), a appelé dimanche 27 août « le peuple » à « déferle[r] à Paris » le 23 septembre pour manifester « contre le coup d’état social et antidémocratique qui s’organise contre lui », en référence aux ordonnances réformant le droit du travail qui doivent être dévoilées cette semaine.

« Qu’à mon appel, à celui des Insoumises et des Insoumis qui sont là, le 23 septembre prochain, il faut que le peuple déferle à Paris contre le coup d’état social, antidémocratique qui s’organise contre lui. »

« Pas de bla-bla, du combat », a lancé M. Mélenchon lors de son discours de clôture des journées d’été de la France insoumise à Marseille.

Notre journaliste Abel Mestre est sur place :

Des actions à la rentrée

Le dernier round de concertation sur les ordonnances qui permettront au gouvernement de modifier le code du travail a pris fin vendredi, avant leur présentation officielle le 31 août. L’objectif affiché de cette loi est de promouvoir le dialogue social « au plus près du terrain » afin d’offrir plus de « liberté » aux entreprises tout en améliorant la « protection » des salariés – selon les mots employés par Muriel Pénicaud, la ministre du travail. Le texte ne contient pas, au sens strict, des mesures, mais il autorise l’exécutif à en prendre – par le biais d’ordonnances, donc – sur une vaste série de thématiques relevant du domaine de la loi.

Les groupes Nouvelle Gauche (socialiste), La France insoumise et de la Gauche démocrate et républicaine (communistes principalement) discutent d’une éventuelle saisine du Conseil constitutionnel. Cependant, même si un recours était déposé, le calendrier de l’exécutif ne devrait pas en faire les frais. Une fois que le contenu des mesures sera connu, le corps social prévoit de se mobiliser. La CGT a annoncé une journée de mobilisation, le 12 septembre. La CFE-CGC, elle, se montre très critique. Et les autres syndicats ? Ils ont apprécié la concertation ouverte par l’exécutif mais réservent leur jugement pour la rentrée, lorsque la réforme sera connue dans ses moindres détails.