Emmanuel Macron devant les ambassadeurs, le 29 août à l’Elysée. / POOL / REUTERS

Le président de la République, Emmanuel Macron, a déroulé, mardi 29 août, sa politique en matière d’affaires étrangères devant la Conférence des ambassadeurs à l’Elysée. Selon le chef de l’Etat, « la lutte contre le terrorisme islamiste » doit être « la première » des priorités de la diplomatie française, et ce afin d’« assurer la sécurité de nos concitoyens ».

« La sécurité des Français est la raison d’être de notre diplomatie. Cette exigence est viscérale. Nous devons y répondre sans faiblir. L’éradication du terrorisme passe aussi par l’assèchement de son financement. »

M. Macron a annoncé l’organisation d’une conférence de mobilisation contre le financement du terrorisme au début de 2018 à Paris. Le président de la République, devant près de cent soixante-dix ambassadeurs, a également déclaré qu’il fallait « faire davantage sur le volet du développement », notamment dans le Sahel, en soulignant que cet engagement est « indispensable pour la stabilisation de la région ».

Sommet international sur le climat en décembre

Durant son discours, qui a duré plus d’une heure, M. Macron est également revenu sur la crise migratoire. Il a annoncé qu’il se rendrait « prochainement » à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour créer un « axe intégré entre Afrique, Méditerranée, et Europe ».

Cette annonce fait suite à une rencontre à l’Elysée la veille avec la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, le président du conseil italien, Paolo Gentiloni, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, les présidents du Tchad, Idriss Déby, du Niger, Mahamadou Issoufou, et le premier ministre du gouvernement d’union nationale libyen, Fayez Al-Sarraj.

Dans une déclaration conjointe de neuf pages, ces dirigeants ont rappelé les fondamentaux « d’une approche globale de la migration et de l’asile ». Cette feuille de route vise notamment à renforcer le soutien aux pays de transit en Afrique et à muscler la lutte contre les trafics de migrants.

Autre sujet évoqué par M. Macron, la lutte contre le réchauffement climatique. Le président de la République a annoncé que la France organiserait le 12 décembre un sommet international « pour faire un point d’étape sur l’avancée » de l’accord de Paris signé en décembre 2013 et pour « mobiliser les financements indispensables ». Ce sommet se tiendra « avec la Banque mondiale et tous les partenaires qui souhaiteront y participer ». M. Macron a enfin annoncé qu’il plaiderait devant l’Organisation des Nations unies, à la fin de septembre, pour l’adoption d’un « pacte mondial sur l’environnement ».