Le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé un long entretien à l’hebdomadaire Le Point à paraître jeudi 31 août. En voici les principaux points.

  • Baisse des APL

Emmanuel Macron affirme qu’il envisage d’aller au-delà de la baisse controversée de 5 euros des APL, mais dans le cadre d’une « transformation profonde qui doit faire baisser les loyers ». Alors que l’aide personnalisée au logement (APL) alimente, selon lui, la hausse des loyers, le chef de l’Etat préconise « un choc d’offre », que doit permettre un projet de loi présenté à l’automne.

« Il faut libérer le droit de l’urbanisme, les procédures, réduire les coûts, les normes, libérer le foncier public et parapublic plus fortement en permettant de vendre à bas prix, simplifier ces règles en ciblant en particulier les zones tendues, c’est-à-dire le Grand Paris, Lyon et la frontière suisse, ainsi qu’Aix-Marseille ».
  • Emplois aidés

Le président estime que les emplois aidés, dont le nombre doit baisser, ont été « trop souvent » une « perversion de la politique de l’emploi », dénonçant leur caractère « clientéliste » qui « suit souvent le cycle électoral ». « C’est de la subvention déguisée vers les collectivités locales ou le secteur associatif », explique le chef de l’Etat, qui rappelle que « le taux de retour à l’emploi durable des personnes concernées est, en effet, très faible ».

  • Pour un budget de la zone euro

Emmanuel Macron esquisse sa future proposition pour un budget de la zone euro, qui s’accompagnerait d’une capacité de lever de la dette en commun sur les marchés et pourrait être progressivement financé par un basculement d’une part de la fiscalité nationale. « Je souhaite notamment une capacité budgétaire de la zone euro, un exécutif et un Parlement pour en assurer le contrôle démocratique », explique-t-il, reprenant les termes qu’il avait utilisés pendant la campagne présidentielle.

  • Crise avec les armées

Le président « n’a pas de regret » et « assume totalement » la crise qu’il a eue en juillet avec les armées, qui a entraîné la démission du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers. « Les armées ne font pas ce qu’elles veulent, elles ne sont pas autopilotées », lâche le chef des armées, qui estime que cette affaire a été « une tempête dans un verre d’eau ».

  • Université

Le président Emmanuel Macron assure que désormais « on ne tirera plus les gens au sort » pour entrer à l’université et promet d’« entamer une révolution de l’éducation ». « Nous ferons en sorte que l’on arrête par exemple de faire croire à tout le monde que l’université est la solution pour tout le monde », déclare le chef de l’Etat en dénonçant les problèmes liés à « la désormais célèbre plateforme APB » (admission post-bac).