L’usine de traiteur Géo à Ablis (Yvelines) a trouvé un repreneur. La société Daco Bello a présenté son offre, jeudi 31 août, devant le tribunal de commerce de Paris, qui devrait statuer le 15 septembre. Le vendeur de fruits ne souhaite toutefois embaucher que 25 salariés sur la centaine qu’emploie ce site.

Faute d’être en mesure de payer ses fournisseurs, l’entreprise, qui appartenait au groupe Financière Turenne-Lafayette, avait cessé son activité début juin. La plupart des employés ont été invités à rester chez eux, la feuille de paie étant à la charge de l’assurance garantie des salaires (AGS).

Un second site de stockage et de conditionnement

Le 3 juillet, Géo Ablis avait déposé le bilan, mais le tribunal de commerce lui avait donné un sursis en la plaçant en redressement judiciaire pour une période de deux mois. Afin de laisser à Daco Bello, seul repreneur potentiel, le temps d’élaborer son dossier. Daco Bello, une société basée à Antony (Hauts-de-Seine) qui commercialise des fruits secs mais aussi des corbeilles de fruits pour les fêtes, souhaite se doter d’un second site de stockage et de conditionnement.

Si elle se concrétise, cette cession marquera une des dernières étapes de la vente à la découpe du groupe Financière Turenne. Une opération menée tambour battant après le décès de sa fondatrice, Monique Piffaut, et la révélation, mi-décembre 2016, de ses graves difficultés financières. La coopérative Cooperl a repris l’activité charcuteries-salaison et les marques Madrange et Paul Prédault. Pastacorp, les pâtes fraîches. Cofigeo, associée à la coopérative Arterris, les plats cuisinés et les marques William Saurin, Garbit ou La Belle Chaurienne.

L’usine Géo, à Ablis, a déjà vécu des heures mouvementées. Elle était dans le giron du groupe Madrange lors de la reprise de cette société charcutière par la Financière Turenne-Lafayette à l’été 2011. Elle a subi des restructurations avant d’être repositionnée sur le marché du traiteur frais et des salades. Le syndicat FGTA-FO rappelle que les effectifs étaient alors passés de 160 salariés en 2013 à moins d’une centaine.