Kim Jong-un, à la télévision, le 15 avril 2017. / JUNG YEON-JE / AFP

La communauté internationale, en particulier les pays membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), tentent toujours de se positionner diplomatiquement dans la foulée du dernier essai nucléaire nord-coréen.

Les Etats-Unis ont présenté devant l’ONU, mercredi 6 septembre, un projet de résolution pour de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord. Il prévoit notamment :

  • un embargo sur le pétrole (y compris les produits raffinés et le gaz liquide) et empêcher ses exportations de textile ;
  • le gel des avoirs de Kim Jong-un ;
  • l’arrêt du financement des expatriés nord-coréens dans le monde, estimés à plus de 50 000 par l’ONU et source importante de revenus pour le régime.

La proposition états-unienne est soutenue par la France et le Royaume-Uni, membres du Conseil, et encouragée par le Japon et la Corée du Sud. La Chine, principal allié du régime nord-coréen, peut faire valoir son droit de veto mais a laissé entendre, par la voix de son ministre des affaires étrangères, que « des sanctions et pressions » étaient nécessaires.

« Il est impossible de les intimider »

« La Chine est d’accord que le Conseil de sécurité de l’ONU doive réagir davantage », a dit Wang Yi. Mais les sanctions ne seraient que « la moitié de la solution », la seconde passant par « le dialogue et la négociation ».

Une position partagée par la Russie. Vladimir Poutine, qui avait déjà multiplié les mises en garde mardi lors d’un sommet en Chine, appelant au dialogue et critiquant l’idée de nouvelles sanctions, a répété qu’il fallait privilégier la voie diplomatique. « Il est impossible de les intimider », a-t-il souligné.

« Mais je suis convaincu qu’on pourra éviter un conflit à grande échelle faisant recours aux armes de destruction massive dans la région et que nous pourrons régler le problème par des moyens diplomatiques. »

Nouvelles sanctions européennes à l’étude

Du côté européen, on réfléchit à une nouvelle riposte. La chef de la diplomatie de l’Union europénne, Federica Mogherini, prépare de nouvelles sanctions, qui viendront compléter les sanctions envisagées à l’ONU.

Selon elle, il faut « renforcer la pression économique sur la Corée du Nord, en soutenant une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et en adoptant des mesures économiques plus dures », y compris par des sanctions propres à l’Union européenne.