Mbappé pourrait être aligné dès le coup d’envoi du match opposant le PSG à Metz ce vendredi, au stade Saint-Symphorien. / FRANCK FIFE / AFP

Ce fut Guingamp pour Neymar, ce sera en principe Metz pour Kylian Mbappé. Alors que l’avant-centre brésilien du Paris-Saint-Germain avait découvert la Ligue 1 sur la pelouse « champêtre » du Roudourou, son nouveau coéquipier devrait étrenner son maillot parisien sur celle du stade Saint-Symphorien, vendredi 8 août face aux Messins, à l’occasion de la 5e journée du championnat.

Arrivé de Monaco au terme d’un mercato sans limites, le jeune talent du football français (18 ans et 8 mois) pourrait même être titularisé à la pointe de l’attaque, profitant de la rotation imposée par l’entraîneur Unai Emery. Une entrée en matière, à quatre jours des débuts du PSG en Ligue des champions sur le terrain du Celtic Glasgow et au lendemain d’une trêve internationale ayant contraint certains joueurs sud-américains du club à ne faire leur retour qu’à la veille du match en Moselle.

Si les premiers dribbles de Mbappé sous ses nouvelles couleurs ne bénéficieront pas de la couverture médiatique déployée pour les débuts de Neymar en Bretagne, sa prestation n’en sera pas moins scrutée.

En premier lieu par les sceptiques d’un transfert dont le montant et les multiples rebondissements auront rythmé la fin du mercato estival : 145 millions d’euros assortis de 35 millions d’euros de bonus, sous la forme d’un prêt avec option d’achat, automatiquement levée en cas de maintien de PSG en Ligue 1. Soit le deuxième transfert le plus onéreux de l’histoire du football, derrière l’ex-Barcelonais Neymar (222 millions d’euros), l’autre recrue phare de l’été.

Une communication au cordeau

L’image a fait le tour des réseaux sociaux : Mbappé et Neymar souriants et complices sur la pelouse du centre d’entraînement du PSG, mercredi en fin d’après-midi. Point d’orgue d’une journée de présentation marathon qui aura mené l’ancien Monégasque du Parc des Princes au Camp des Loges, en passant par l’école maternelle fréquentée à Bondy, où il a grandi. Sa jeunesse et le battage médiatique – 200 journalistes accrédités – n’ont pas semblé peser bien lourd sur les épaules de l’attaquant, qui a enchaîné les opérations de communication avec l’aisance d’un vieux briscard. La clarté de son expression étonne.

Et pas question de gâcher la conférence de presse du prodige, mise en scène à coup de photos de Mbappé enfant, assis à la même place, il y a quelques années en arrière, lors d’une visite au Parc des Princes. Face aux journalistes un peu trop curieux qui l’interrogent sur les dessous du transfert et les risques encourus dans le cadre du fair-play financier, le président du club, Nasser Al-Khelaïfi, ne s’étendra pas. Même souci, côté Mbappé, d’éviter tout parasitage d’une journée millimétrée. Ceux qui le questionneront sur les raisons de son départ de Monaco repartiront sans réponse. « Il s’est passé des choses que vous saurez en temps voulu », évacuera Mbappé, qui prévoyait au départ d’effectuer une saison supplémentaire en Principauté.

« Il a 18 ans, mais déjà une grande maturité »

Peu loquace sur le montant du transfert, « assez anecdotique (…) l’argent ne va pas dans ma poche ni n’en sort », le Parisien préfère se projeter sur le terrain et le front d’une attaque déjà bien fournie. Edinson Cavani est bien parti pour être la pointe du trio offensif de la capitale, quand Neymar fera parler sa technique à gauche. C’est donc vers la droite que le jeune avant-centre de l’équipe de France devra sans doute se pencher quand Emery disposera de la totalité de son effectif.

S’il a le plus souvent joué en soutien de Falcao la saison passée à Monaco, Mbappé affirme pouvoir occuper tous les postes de l’attaque : « Mes formateurs ne m’ont jamais mis deux années consécutives à la même position. Ils ont voulu que je sois complet et que je m’adapte à différents systèmes. » Une palette offensive qu’Emery compte pleinement exploiter : « Il peut jouer comme attaquant pur, mais aussi sur les côtés. (…) Tout cela va nous donner plus d’options en attaque. Il a 18 ans, mais déjà une grande maturité. » Dernier du championnat sans le moindre point au compteur, Metz a des allures de proie idéale pour les débuts du deuxième joueur le plus cher de l’histoire du football.