Des salariés de GM&S manifestent à Guéret pour défendre leurs emplois
Des salariés de GM&S manifestent à Guéret pour défendre leurs emplois
Le Monde.fr avec AFP
Environ 200 personnes ont protesté devant la préfecture contre la suppression de 156 des 276 emplois prévus dans la reprise, validée par la justice, de leur usine par GMD.
Les salariés de GM&S ne décolèrent pas. Quelque 200 personnes, selon les manifestants, se sont rassemblées, samedi 9 septembre, devant la préfecture de la Creuse à Guéret pour protester contre la suppression de 156 emplois sur 276 chez l’équipementier automobile GM&S, deux jours après la validation de la reprise de l’usine creusoise par GMD (Groupe mécanique découpage).
Après une opération escargot depuis l’usine de La Souterraine, les salariés se sont retrouvés avec des artisans, commerçants, syndicalistes et leurs proches bloqués à une centaine de mètres de la préfecture, où une délégation a finalement été reçue par le préfet de la Creuse, Philippe Chopin.
« On est venus voir le préfet pour expliquer qu’on veut bien une reprise de la société mais pas cette reprise. Elle n’est pas à la hauteur de ce que l’on demande pour que cette entreprise puisse perdurer dans le temps », a déclaré à l’Agence France-Presse Jean-Marc Ducourtioux, élu CGT et représentant des salariés au comité d’entreprise.
Les salariés reçus par le préfet « lui ont demandé une réponse à la lettre qu’ils avaient faite au président [Emmanuel Macron] pour une reprise digne et un départ des salariés digne aussi. Il s’engage à ce que le président réponde », a-t-il poursuivi.
Deuxième employeur privé de la Creuse
Jeudi, le tribunal de commerce de Poitiers a validé l’offre de reprise par GMD, spécialisé dans l’emboutissage, la plasturgie et la fonderie. La reprise sera effective lundi à minuit. Un CE doit se tenir le même jour à La Souterraine.
Deuxième employeur privé de la Creuse, GM&S avait été placé en liquidation fin juin, au terme de plusieurs mois de manifestations, blocages et tractations, qui en ont fait un dossier social chaud des derniers mois du gouvernement Cazeneuve, puis des premiers mois du gouvernement Philippe.