Les effectifs de l’opération de sécurité « Sentinelle », qui mobilise actuellement 7 000 militaires en France, seront maintenus, mais verront leurs règles d’emploi modifiées, a déclaré lundi 11 septembre la ministre des armées, Florence Parly.

La ministre des armées doit présenter cette semaine à Emmanuel Macron ses propositions en vue d’une révision en « profondeur » de l’opération qu’il avait appelée de ses vœux le 13 juillet, afin d’avoir « une plus grande efficacité opérationnelle et de prendre en compte l’évolution de la menace », a déclaré Florence Parly sur BFM TV.

A la question de savoir si les effectifs militaires actuels – 10 000 soldats dont 3 000 en réserve – resteraient en l’état, elle a répondu : « Ils seront maintenus ».

« Ce que nous cherchons à faire à travers le dispositif Sentinelle [], c’est à être encore plus efficaces dans le cadre des effectifs qui sont aujourd’hui déployés, toujours au bon moment et au bon endroit. [] C’est une réorganisation, ce sont des règles d’emploi différentes pour être plus agiles, plus flexibles. »

Des militaires pris pour cibles

Instauré après les attentats de janvier 2015 à Paris, ce dispositif a été remis en cause à la suite d’attaques terroristes contre des militaires en patrouille, devenus des « cibles » pour les djihadistes.

La sixième attaque du genre est survenue le 9 août dernier à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Un homme a foncé en voiture dans un groupe de soldats, en blessant six. En août, Florence Parly avait estimé que les soldats de Sentinelle représentaient « un rempart avant toute chose ».