Le groupe d’électroménager américain Whirlpool a annoncé, mardi 12 septembre, la signature d’un accord avec l’entreprise de l’industriel picard Nicolas Decayeux, WN, pour la « réindustrialisation » de son site d’Amiens, promis à la fermeture en juin 2018.

Le projet, qui avait été approuvé à l’unanimité par les représentants syndicaux de Whirlpool France en août, « permettra la création de 277 emplois à terme », selon les termes du communiqué de Whirlpool.

Ce site qui fabrique des sèche-linge emploie 290 salariés et, quasiment en permanence, 250 intérimaires. Il fait également travailler une centaine de personnes chez Prima, un sous-traitant produisant des plastiques.

Whirlpool avait annoncé le 24 janvier la délocalisation de la production à Lodz, en Pologne, pour des raisons de rentabilité.

Au mois d’avril, l’avenir du site d’Amiens a été au cœur d’une passe d’arme entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, alors tous deux candidats à l’élection présidentielle.

Deux types d’activité

Nicolas Decayeux, président du holding financier du groupe Decayeux, avait déposé une offre en juin, en tant que personne physique. Dans un communiqué, publié également mardi, il fait savoir qu’il implantera « progressivement ses activités sur le site à partir de septembre 2017, parallèlement aux activités de production de Whirlpool ».

Le site accueillera deux types d’activité :

  • d’abord « une activité industrielle propre pour la fabrication de chargeurs pour véhicules électriques et de casiers intelligents réfrigérés destinés aux marchés de la santé, de l’alimentaire, de la restauration et de l’agriculture » ;
  • ensuite un « modèle innovant de site de production collaboratif pour les TPE/PME des secteurs de l’équipement, de l’aménagement et du mobilier urbain ».

La première activité, qui sera exercée par WN Full Time Service, démarrera « au premier semestre 2018 », avec « un premier investissement de 5 millions d’euros » d’ici la fin de l’année. La seconde débutera « en 2018 ».

Whirlpool « soutiendra ce nouveau projet avec toutes les ressources et les actifs nécessaires » à sa « réussite », déclare le groupe américain dans son communiqué, sans donner plus de précision, notamment sur les moyens financiers. Il n’indique pas non plus si les futurs salariés de WN seront majoritairement d’anciens salariés de Whirlpool.