Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin. / LUDOVIC MARIN / AFP

C’est l’une des mesures fiscales emblématiques du programme d’Emmanuel Macron en direction des classes moyennes. L’exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages français sera valable jusqu’à 30 000 euros de revenus annuels (soit 27 000 euros de revenu fiscal de référence, RFR, c’est-à-dire en prenant en compte l’abattement fiscal de 10 %) pour un célibataire, et 48 000 euros de revenu (43 000 euros de revenu fiscal de référence) pour un couple, a annoncé le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, au Club de l’économie du Monde, mercredi 13 septembre. Pour un couple avec un enfant, ce seuil sera de 54 000 euros (soit 49 000 euros de RFR).

Dans le détail, « cela donnerait 27 000 de RFR pour un célibataire, puis 8 000 pour les deux demi-parts suivantes, puis 6 000 euros par demi-part supplémentaire », précise au Monde le cabinet de M. Darmanin.

Le premier ministre avait annoncé que « dès 2018, 30 % des Français bénéficier[aient] de l’exonération » de cet impôt perçu par les villes.

« La taxe d’habitation est un mauvais impôt, c’est un impôt injuste dont les bases ont été définies dans les années 1970 sans prendre en compte les évolutions des villes, des quartiers. Notre objectif, c’est de réfléchir à comment faire pour avoir une fiscalité locale plus intelligente », avait expliqué Edouard Philippe.