« Ce que nous avons vu sur place, et notamment à Saint-Martin, (…) c’est une société dévasté », a raconté Jean-Michel Blanquer. / POOL / REUTERS

Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer a esquissé, jeudi 14 septembre, un plan de retour à la normale de l’enseignement sur l’île de Saint-Martin, dévastée par l’ouragan Irma. Invité de l’émission « Questions d’info » LCP-Franceinfo-Le Monde-AFP, le ministre a appelé à « d’abord s’assurer de la sécurité du bâti et de la sécurité publique » sur chacun des établissements scolaires, 18 d’entre eux (sur 21) ayant été partiellement ou complètement détruits à Saint-Martin.

« Chacun dans chaque lieu retrouve ses fonctions, fait le recensement des professeurs, le recensement des élèves et un début d’activité commence », a-t-il assuré, avançant un accueil de certains élèves « peut-être parfois, au début, deux, trois heures par jour », dès la semaine prochaine.

Les classes se tiendront dans un premier temps dans des structures gonflables de l’armée, avec une priorité accordée aux classes d’examen (terminales et brevet des collèges), selon les annonces du chef de l’Etat mardi. Le gouvernement vise un retour à la normale pour l’ensemble des élèves à la rentrée des vacances de la Toussaint.

« Une société dévastée »

« Ce que nous avons vu sur place, et notamment à Saint-Martin, (…) c’est une société dévastée. (…). Ça peut se comparer à une situation de guerre », a relaté M. Blanquer, de retour d’un déplacement à Saint-Martin et Saint-Barthélemy en compagnie d’Emmanuel Macron.

Le ministre, qui s’est engagé à « retourner » dans les zones sinistrées « au moins une fois prochainement [et] probablement plus », a par ailleurs déploré les critiques en impréparation adressées à l’exécutif par une partie de l’opposition sur la gestion de cette catastrophe climatique.

« Qu’il y ait du débat, [une] commission d’enquête [parlementaire], c’est excellent, nous sommes une démocratie [mais] au moment où vous êtes en train d’aider, entendre ce type de polémique est totalement contre-productif. »