Brachay le 9 septembre 2017. Rentrée politique de Marine Le Pen. / CYRIL BITTON / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

La présidente du Front national Marine Le Pen souhaite que « tous les dirigeants du FN se reconcentrent » sur la refondation du parti et « apportent leurs réflexions à l’intérieur du mouvement », dans un entretien au Parisien publié vendredi 15 septembre. « Qu’il y ait des think tanks, ça ne me pose aucun souci. Mais nous sommes tout de même au coeur de la refondation du mouvement », rappelle-t-elle. « Je souhaite donc que tous les dirigeants du FN se reconcentrent sur cette refondation et qu’ils apportent leurs réflexions à l’intérieur du mouvement », martèle la présidente du FN, en faisant plus particulièrement référence à Florian Philippot, qui cumule sa fonction de vice-président du FN et de président du mouvement les Patriotes. Et à la question « doit-il clarifier sa situation ? », elle répond « oui ».

« Le temps d’encaisser »

Marine Le Pen précise qu’entre eux « il n’y a pas de distance. Chacun a eu le temps d’encaisser les résultats des élections ». « Je souhaite maintenant qu’une nouvelle page s’ouvre », a-t-elle affirmé.

La présidente du FN indique qu’elle présentera aux adhérents « une ligne qui est celle » qu’elle « défend depuis bien longtemps : équilibrée entre ces fameux fondamentaux et en même temps cette aspiration à protéger » les Français. « Je ne change rien de ce que je pense. Je suis comme je suis » a-t-elle martelé.

Marine Le Pen affirme d’autre part que « l’union des droites... c’est une vieille illusion. Et une trop petite ambition », et assure « s’adresser à tous les patriotes, qu’ils viennent de droite ou de gauche ».

Enfin, la présidente du FN s’est dite « choquée » par le « cinéma » autour de la visite d’Emmanuel Macron à Saint-Martin et Saint-Barthélemy après le passage de l’ouragan Irma. « Qu’il y aille, c’est bien » mais « le voir comme ça en bras de chemise, scénariser son sommeil dans un lit de camp, ça n’est même plus de la communication mais presque de la manipulation ! Ça en devient presque indécent ».

Et Marine Le Pen confirme qu’elle « réitère (s)a demande de commission d’enquête car, incontestablement, il y a eu défaillance de l’Etat dans ce drame qui aurait pu être anticipé au niveau des besoins de la population ».