A Paris, le 4 septembre. / Francois Mori / AP

Chaque Francilien peut désormais estimer sa contribution à la pollution de l’air ambiant en fonction du mode de déplacement qu’il choisit pour ses trajets quotidiens. A l’occasion de la Journée du transport public organisée samedi 16 septembre et dont l’édition 2017 a pour slogan « Choisir les transports en commun, c’est préserver l’air que vous respirez », Airparif lance un calculateur pour « inciter les Franciliens à choisir des modes de déplacements plus propres ».

Accessible sur le site Internet de l’organisme, il permet de comparer six modes : voiture, bus, métro-RER-train-tramway, deux-roues motorisés, vélo et piéton. Pour les véhicules particuliers, le calcul prend en compte le nombre de passagers, la vignette Crit’Air et la motorisation (essence, diesel, électrique ou hybride). Deux polluants sont considérés : les particules fines (PM10) et les oxydes d’azote (NOx).

Exercice pratique. Une personne seule qui prend sa voiture Diesel estampillée Crit’Air 4 (modèle de plus de 10 ans) pour se rendre sur son lieu de travail (aller-retour 10 kilomètres) apprendra qu’il produit 15,8 g de NOx et 1,4 g de PM10 contre 0,14 g de PM10 et aucun Nox s’il privilégie le métro.

« Cet outil a pour but d’aider les Franciliens à modifier leur comportement et à faire des choix de manière éclairée sur leur mobilité quotidienne », explique Frédéric Bouvier, le directeur d’Airparif, l’organisme chargé de surveiller la qualité de l’air en Ile-de-France. Frédéric Bouvier rappelle que « le trafic routier est la principale source de pollution » en région parisienne. 1,4 million de Franciliens sont exposés à des concentrations de particules fines (PM10) ou de dioxydes d’azotes (NO2) qui dépassent les valeurs limites (50 µg/m3 en moyenne journalière pour les PM10, 40 µg/m3 en moyenne annuelle pour les NO2).

La France fait l’objet d’une procédure de la part de la Commission européenne pour ces dépassements et dans un arrêt rendu le 12 juillet, le Conseil d’Etat a enjoint le gouvernement a prendre toutes les mesures nécessaires pour que soit élaboré et mis en œuvre dans les meilleurs délais un plan capable d’abaisser les niveaux d’émissions afin de respecter ces normes. Au niveau de la région, le plan de protection de l’atmosphère (PPA) de l’Ile-de-France pour la période 2017-2020 doit être l’objet d’une enquête publique à partir du 18 septembre.

Deux jours plus tard, à l’occasion cette fois de la Journée nationale de la qualité de l’air, Airparif lancera Airlab. Présenté comme le « premier accélérateur de solutions innovantes pour la qualité de l’air », Airlab a vocation à évaluer et soutenir des projets visant à améliorer la qualité de l’air. Il rassemblera des start-up, des PME, des grandes entreprises, des collectivités, des instituts de recherche et des citoyens.