Beaucoup de gens qui donnent leurs vieux vêtements pensent qu’ils seront offerts à des personnes démunies. Mais seulement 5 % des vêtements donnés aux associations sont redistribués sous forme de dons, le reste étant récupéré par des fripiers privés. Une fois triés, les vêtements de seconde main deviennent une marchandise. En 2010, la valeur commerciale des exportations de fripe vers les pays en développement s’élevait à près de 3 milliards de dollars. Dans certains pays africains, la fripe représente plus de 50 % du marché du prêt-à-porter. Si la fripe permet à des millions d’Africains de s’habiller à bas coût, elle empêche également le développement d’une industrie textile. Par ailleurs, les emplois qu’elle génère ne permettent que rarement de sortir de l’économie de survie.