La revalorisation du prix des consultations médicales avait suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux. L’Assurance maladie a tenu à faire une mise au point mardi 19 septembre, rappelant que les deux tiers de ces consultations seraient prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale.

Après le passage de la consultation généraliste à 25 euros, le 1er mai, plusieurs nouvelles revalorisations entreront en vigueur le 1er novembre, comme le prévoit la convention médicale signée en août 2016 par l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux.

Ces nouveaux tarifs, de 46 et 60 euros, s’appliqueront à des consultations « complexes », comme la prise en charge d’une scoliose ou d’un diabète gestationnel, ou « très complexes », comme celles qui visent à « informer un patient nouvellement atteint d’un cancer ou de la maladie d’Alzheimer sur son traitement », chez les généralistes ou les spécialistes. Certains s’étaient ainsi offusqués de voir la contraception considérée comme un acte complexe et coûteux.

Un coût de 37 millions d’euros

Une trentaine de motifs sont concernés par ces nouvelles consultations, qui seront « sans incidence financière pour les patients disposant d’une mutuelle », a assuré l’Assurance maladie. Elles seront remboursées selon les règles habituelles, à 70 % pour la part prise en charge par la Sécurité sociale, à 30 % pour la part prise en charge par les complémentaires santé.

Les deux tiers de ces consultations seront même prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale, car « elles concernent la prise en charge de maladies complexes et instables pour des patients bénéficiant du régime des affections en longue durée (ALD) », et pouvant à ce titre prétendre au tiers payant, a ajouté l’Assurance maladie. Ce sera également le cas des consultations « à fort enjeu de santé publique », comme les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson, ou encore la première consultation pour la contraception concernant les jeunes filles de 15 à 18 ans, dont le tarif passera à 46 euros le 1er novembre.

Les adolescentes pourront réclamer l’anonymat à leur médecin et demander « à bénéficier de la dispense d’avance de frais, comme c’est déjà le cas pour la contraception d’urgence », a encore précisé l’Assurance maladie.

Ces nouveaux tarifs visent à « prendre en compte la complexité de certaines situations médicales et à valoriser le temps plus important que les médecins doivent y consacrer », a insisté l’organisme. Le « coût prévisionnel » de leur entrée en vigueur est évalué à « 37 millions d’euros pour l’assurance maladie ».