Près d’une écluse du canal Saint-Martin, à Paris, en 2010. / @lain G/(CC BY-SA 2.0)

Seize, tel est le nombre d’arbres par Francilien. Deux cents millions au total dans la région. Certains peuvent avoir une portée historique, d’autres une valeur affective, mais tous ont en commun un rôle de préservation de l’environnement : ils servent de capteur de CO2, de réservoir de biodiversité et de régulateur thermique lors des canicules.

Dans le cadre du plan vert de l’Ile-de-France : la nature partout et pour tous, lancé en mars 2017 par le conseil régional, une mission Arbres a été confiée à Yann Wehrling, conseiller régional d’Ile-de-France et ancien secrétaire général des Verts. Le but ? Elaborer un programme visant à protéger et valoriser les arbres dits « remarquables » du point de vue esthétique, historique, biologique, etc.

Les candidats à cette appellation seront dans un premier temps recensés par des organismes tels que l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) ou l’Office national des forêts (ONF), mais aussi par les citoyens, via une plate-forme collaborative. Ces derniers pourront également contribuer à la protection des végétaux en les parrainant. Avec, en échange, la possibilité de voir leur nom associé à l’arbre sponsorisé ou encore de participer à une balade guidée à la découverte des arbres remarquables.

Elagages intempestifs

Les membres de la mission préconisent aussi d’élaborer un guide des bonnes pratiques destiné aux élus d’Ile-de-France, afin que les élagages intempestifs et autres destructions de racines lors des travaux de voirie soient évités au maximum.

Yann Wehrling, pour qui les arbres sont un « patrimoine extrêmement important », souhaite également créer « un statut de protection » pour les spécimens remarquables. Son aspiration est en adéquation avec le plan vert, dont l’objectif est que « l’Ile de France devienne productrice nette d’espaces verts à l’horizon 2021 », souligne la présidente de la région, Valérie Pécresse.

Par ailleurs, la Région ambitionne de redévelopper la filière de transformation du bois sur son territoire. « Aujourd’hui, nous sommes totalement importateurs » de ce matériau, déplore Mme Pécresse, qui souhaite « lancer une coopération interrégionale afin de développer de nouvelles scieries ». A terme, cela pourrait favoriser une économie plus circulaire, avec la production de bois – pour la construction, le mobilier, la décoration et le chauffage –, sa transformation et sa vente à l’échelle régionale.