Affiches de Marine Le Pen à Brachay, le 9 septembre 2017. / CYRIL BITTON / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Marine Le Pen a été de nouveau déboutée par la cour d’appel de Paris, mercredi 20 septembre, contre Laurent Ruquier. En 2012, dans l’émission « On n’est pas couché », l’animateur avait montré un dessin la comparant à un étron fumant. Sur fond tricolore avec le slogan « Le Pen, la candidate qui vous ressemble », celui-ci était présenté parmi d’autres affiches électorales imaginaires parues dans l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

Liberté d’expression

La présidente du Front national avait poursuivi Laurent Ruquier pour injure et, déboutée en première instance comme en appel, avait formé un pourvoi en cassation. Estimant que les limites de la liberté d’expression avaient été dépassées, la Cour de cassation avait ordonné il y a un an la tenue d’un troisième procès, devant la cour d’appel de Paris, autrement composée.

Mais cette cour d’appel, tout en reconnaissant que « le caractère matériellement injurieux de l’affiche est établi », a jugé que le dessin ne portait pas atteinte à la dignité de Mme Le Pen. Elle a par ailleurs considéré que M. Ruquier n’avait pas d’intention de nuire. L’animateur avait pris ses distances avec le dessin en avertissant son public : « C’est satirique, c’est Charlie Hebdo ». La présidente du parti d’extrême droite peut encore, si elle le souhaite, former un nouveau pourvoi en cassation.