Le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé, jeudi 21 septembre, que « 200 000 contrats aidés » seraient financés en 2018, « intégralement dans le secteur non marchand » (services, associations), avec un taux moyen de prise en charge par les pouvoirs publics de 50 %.

A la fin d’août, le premier ministre avait déclaré qu’il y aurait moins de 200 000 emplois aidés en 2018, alors que 320 000 avaient été financés par l’Etat en 2017. Ils sont « trop coûteux » pour les caisses de l’Etat, et « peu efficaces » dans la lutte contre le chômage, avait-il argué.

Les jeunes en insertion et les chômeurs de longue durée seront prioritaires pour ces contrats, qui seront ciblés sur deux secteurs, l’urgence sanitaire et sociale, « où le volume des emplois aidés sera maintenu », et l’accompagnement des enfants handicapés en milieu scolaire, a annoncé M. Philippe à l’issue d’une rencontre avec les acteurs de la lutte contre la pauvreté.

Priorité à l’outre-mer et aux ruraux

Le chef du gouvernement a ajouté que ces contrats aidés bénéficieraient à l’outre-mer et aux communes rurales et comporteraient « une exigence de formation », aujourd’hui « trop souvent insuffisante ». Il avait précédemment annoncé que l’outre-mer serait un secteur « préservé », malgré la baisse voulu par le gouvernement des emplois aidés.

« Le plan d’investissement dans les compétences sera mobilisé, avec notamment des formations qualifiantes ou concernant les compétences de base. Tout contrat aidé comportera véritablement pendant sa durée, ou le cas échéant à son issue, un volet formation. »

En annonçant cet été la baisse des contrats aidés en 2017, le gouvernement avait suscité de fortes protestations de la part des collectivités locales et des associations. La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a chargé Jean-Marc Borello, président du groupe SOS (économie sociale et solidaire) d’une mission sur les contrats aidés et les « dispositifs actuels à renforcer ou modifier ». Les conclusions de cette mission seront rendues d’ici à la fin de l’année.