Le vote sur l’autorisation de cet herbicide, le plus répandu en Europe, pourrait avoir lieu le 5 ou 6 octobre au sein d’un comité d’experts européen. La France a annoncé qu’elle voterait contre. / Charles Platiau / REUTERS

Environ 250 agriculteurs mobilisés à l’appel de fédérations départementales de la FNSEA, premier syndicat agricole, et de l’organisation des Jeunes Agriculteurs bloquaient, vendredi 22 septembre, l’accès à l’avenue parisienne des Champs-Elysées.

Les manifestants protestent contre la possibilité d’importer des produits agricoles traités à des herbicides comme le glyphosate, alors même que la FNSEA craint que le gouvernement interdise unilatéralement l’emploi de tels herbicides en France.

« Comment on peut vouloir vendre du rêve aux Français sur une alimentation saine, alors qu’on nous enlève nos moyens de production ? », a affirmé Frédéric Arnoult, président de Jeunes Agriculteurs d’Ile-de-France.

La manifestation rassemblait des voitures qui bloquaient la circulation aux alentours du rond-point des Champs-Elysées, près de l’Elysée. « Soja argentin : OGM », était-il notamment écrit sur un conteneur placé à l’entrée de l’avenue.

En juillet, la Commission européenne a proposé le renouvellement pour dix ans de la licence du glyphosate qui expire fin 2017. Le vote sur l’autorisation de cet herbicide, le plus répandu en Europe, pourrait avoir lieu le 5 ou 6 octobre au sein d’un comité d’experts. La France a annoncé qu’elle voterait contre la proposition de la Commission. Elle a une position clé car une majorité qualifiée est requise.