Les électeurs allemands se rendent aux urnes, dimanche 24 septembre, pour renouveler leur Parlement, le Bundestag. Le mode de scrutin particulier rend très difficile, pour un parti, d’obtenir la majorité à lui tout seul. Seule la CDU-CSU (conservateurs) a réussi cet exploit après l’élection fédérale de 1957, en raflant 277 sièges (sur 518, soit une majorité absolue établie à 260).

Dès lors, plusieurs formations politiques doivent convenir un accord de gouvernement pour obtenir une majorité. Actuellement, les conservateurs du CDU (Union chrétienne-démocrate) cohabitent avec les membres du SPD (Parti social-démocrate).

Contrairement au système français, conçu pour faire émerger une majorité claire à l’Assemblée nationale, l’histoire politique allemande d’après-guerre est faite de coalitions pour gouverner. Elles sont volontiers définies par les couleurs traditionnelles des partis, ainsi la coalition au pouvoir entre 1998 et 2005 entre le SPD et les Verts était qualifiée de « rouge-verte ».

La règle n’est néanmoins pas universelle puisque la coalition sortante, constituée du SPD (en rouge) et de la CDU-CSU (en noir) est qualifiée de « grande coalition » (« große Koalition »).