Emmanuel Macron a signé, vendredi, en direct à la télévision, les ordonnances réformant le droit du travail, comme il l’avait fait la semaine dernière pour les lois de moralisation de la vie politique. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Emmanuel Macron a signé, vendredi 22 septembre, en direct à la télévision depuis l’Elysée, les ordonnances réformant le droit du travail, comme il l’avait fait la semaine dernière pour les lois de moralisation de la vie politique. Entouré de la ministre du travail Muriel Pénicaud et du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, le chef de l’Etat a salué une réforme d’une « ampleur » sans précédent « depuis le début de la Ve République ».

« Elles [les ordonnances] consacrent un engagement de campagne important et une réforme en profondeur, inédite, du marché du travail, indispensable à notre économie et à notre société », au terme de « dizaines d’heures de débat parlementaire, quatre-vingts environ, plus de trois cents heures de concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux pour refonder la philosophie de notre droit du travail, son état d’esprit, avec des effets profondément structurants sur l’emploi, en particulier pour les plus jeunes et les moins qualifiés », a poursuivi le chef de l’Etat.

Une réforme qui entrera en vigueur à sa publication

M. Macron a pointé « quatre éléments fondamentaux » : « une réforme qui fait confiance aux employeurs et leurs salariés, par le dialogue social dans l’entreprise et dans la branche » ; « des solutions pragmatiques pour les très petites entreprises et les petites et moyennes entreprises » ; « de nouveaux droits et de nouvelles protections pour les salariés et leurs représentants : le droit au télétravail, l’augmentation des indemnités de licenciement et plusieurs autres mesures qui étaient elles aussi attendues ».

« Enfin, ces ordonnances ouvrent aussi des perspectives pour les délégués syndicaux et les représentants du personnel. » « Cette réforme rentrera en vigueur à compter de sa publication. Il y a une petite vingtaine de décrets qui sont prévus. Tous seront pris avant la fin de l’année », a assuré le chef de l’Etat pour qui « c’est à nos concitoyens de faire vivre cette réforme par la volonté de construire leur destin. Nous leur donnons désormais les moyens de le faire ».

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