La première ministre britannique, Theresa May, a confirmé, vendredi 22 septembre, l’objectif de sortie de l’Union européenne (UE) en mars 2019, soit deux ans après avoir envoyé la lettre d’activation de l’article 50 du traité de Lisbonne. Après cette date, à partir de laquelle le Royaume-Uni cessera d’être membre de l’UE, une autre période de transition de deux ans devrait démarrer.

Pendant cette seconde phase, les relations liant l’UE au Royaume-Uni resteraient en l’état, afin d’assurer une sortie de son pays de l’Union « en douceur et ordonnée », a souligné Mme May, lors d’un discours à Florence, en Italie. Elle estime qu’il faudra environ deux ans pour implémenter complètement les nouveaux textes et adapter le pays à la sortie définitive de l’Union européenne.

« Par exemple, cela prendra du temps de mettre en place le nouveau système d’immigration nécessaire pour reprendre le contrôle des frontières britanniques. Pendant l’implémentation, les gens seront toujours libres de venir et même de travailler au Royaume-Uni, mais il y aura un système d’enregistrement, une préparation essentielle au nouveau régime. »

Promesse de respecter les engagements financiers

En théorie, si le Royaume-Uni peut être sorti de l’Union européenne le 29 mars 2019, les négociations du Brexit pourraient bien être prolongées, si tous les pays membres y sont favorables.

Mme May a également assuré que le Royaume-Uni honorerait ses engagements financiers après le Brexit, pour s’assurer qu’aucun pays n’ait à « payer plus ou recevoir moins » pour le reste du budget en cours, qui s’achève en 2020. Elle n’a cependant pas chiffré cette promesse. L’UE réclame une compensation financière de sortie comprise entre 60 milliards et 100 milliards d’euros ; un point de blocage dans les négociations du Brexit.

« Nous traversons une période critique », mais « quand on se rassemble, on peut aboutir à de bons résultats », a déclaré Mme May, ajoutant vouloir aboutir à un avenir « meilleur » pour tous les citoyens européens.