Après qu’il a été maintes fois suspendu, puis restauré, le décret migratoire de Donald Trump pourrait être élargi. Le président américain pourrait ajouter de nouveaux pays à la liste de ceux déjà frappés de restrictions d’entrée aux Etats-Unis par son décret très controversé, qui expire dimanche.

Vendredi 22 septembre, des responsables de la Maison Blanche et du département de la sécurité intérieure ont fait savoir qu’ils ont identifié un certain nombre de pays qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se soumettre aux contrôles de sécurité exigés par les Etats-Unis pour l’entrée sur leur territoire.

Le président américain avait soutenu, début 2017, avoir besoin d’une période de 90 jours d’interdiction d’arrivée des ressortissants de six pays musulmans (Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen), ainsi que de 120 jours d’interdiction des réfugiés du monde entier, afin de mettre en place des nouveaux filtres d’admission.

Examiné par la Cour suprême le 10 octobre

Sans citer les pays concernés, ni leur nombre, ces responsables ont rapporté qu’un nouveau décret présidentiel mettra en place une « gamme » de mesures allant de contrôles plus poussés – comme demander l’accès aux téléphones portables et aux comptes sur les réseaux sociaux –, à une interdiction pure et simple.

« L’objectif n’est pas d’empêcher définitivement les ressortissants de certains pays de venir aux Etats-Unis. L’objectif est de protéger les Américains jusqu’à ce que les gouvernements étrangers se plient à nos demandes et ne posent plus de risques pour la sécurité des Etats-Unis », a expliqué Miles Taylor, conseiller du ministre de la sécurité intérieure.

Après cinq mois de contentieux devant les tribunaux, une version amendée du décret migratoire signé par le président américain est entrée en vigueur le 29 juin. Sa durée d’application s’achève ce week-end sans que l’on sache si les 180 millions d’habitants des six pays concernés vont être de nouveau accueillis aux Etats-Unis. Les neuf sages de la Cour suprême examineront en effet sur le fond la plus controversée des mesures du président républicain le 10 octobre prochain.

Sur la question des réfugiés, un flou identique règne. Le gouvernement a fixé un plafond de 50 000 personnes admises à ce titre pour l’année fiscale 2017. Pour l’année fiscale 2018, qui débute le 1er octobre, l’administration de Donald Trump pourrait annoncer un nouvel abaissement du plafond, à un niveau inédit depuis des décennies.