« Je n’ai jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi », estime Jean-Luc Mélenchon dans un billet intitulé « La marche du peuple et la diversion ». / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Jean-Luc Mélenchon a assuré, dimanche 24 septembre, sur son blog qu’il n’avait « jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis » alors que ses propos samedi lors de la manifestation organisée par La France insoumise contre la réforme du Code du travail font polémique. « Je n’ai jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi », estime le chef de file de LFI dans un billet intitulé « La marche du peuple et la diversion ».

« Cinq mois après son élection présidentielle, le vainqueur de madame Le Pen butte sur la volonté du peuple de ne point se laisser dépouiller de ses droits. On voit donc ses agents réduits à inventer des polémiques de diversion pour ne pas acter le constat du rapport de force. Il faut aussi faire face aux manipulations du lendemain comme cette prétendue comparaison avec les nazis »
« J’ai répliqué au président qui affirmait « la démocratie, ce n’est pas la rue », en lui demandant d’apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968 ».

Samedi lors de la manifestation organisée par La France insoumise contre la réforme du code du travail, Jean-Luc Mélenchon s’en prenait aux propos à Emmanuel Macron qui avait déclaré sur CNN que « la démocratie, ce n’est pas dans la rue », ajoutant que « la bataille n’est pas finie » sur la réforme du Code du travail.

Vives réactions

Dimanche, lors du « Grand rendez-vous » Europe 1/Les Echos/CNews, Muriel Pénicaud, la ministre du travail, a répliqué aux propos Jean-Luc Mélenchon :

« Pour beaucoup de Français qui savent notre histoire, ces propos sont indignes et honteux. Comme tous les Français, on est collectivement insultés par ce manque de respect de notre histoire. Quand on est député, représentant de la Nation (...), les propos ont un poids. »

Samedi, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait tweeté à l’adresse du député des Bouches-du-Rhône : « Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie. Ses ennemis sont... tous les autres! »

L’ancien premier ministre Manuel Valls d’inviter, sur twitter également : « Pas de complaisance à l’égard de Mélenchon, de sa violence, de ses références historiques hasardeuses. Il faut être ferme, expliquer, réformer ».