Wolfgang Schäuble, 75 ans, est un fidèle de la chancelière Angela Merkel et la figure de l’orthodoxie budgétaire en Europe. / AXEL SCHMIDT / REUTERS

Après huit ans à ce poste, Wolfgang Schäuble s’apprêtait, mercredi 27 septembre, à quitter ses fonctions de ministre allemand des finances pour prendre la présidence de la chambre des députés, selon une annonce de son parti, l’Union démocrate-chrétienne d’Angela Merkel.

« Nous allons proposer Wolfgang Schäuble » pour la fonction de président du Bundestag, et « nous nous réjouissons qu’il se soit dit prêt à se porter candidat », a déclaré le chef du groupe parlementaire des conservateurs allemands (CDU-CSU), Volker Kauder, dans un communiqué.

Wolfgang Schäuble, 75 ans, est un fidèle de la chancelière Angela Merkel, malgré quelques désaccords. Depuis quelques jours, il faisait l’objet de pressions amicales mais croissantes pour l’inciter à quitter son poste dans le futur gouvernement. Après les élections législatives de dimanche, la formation du nouvel exécutif s’annonce particulièrement complexe entre les conservateurs, les libéraux du parti libéral-démocrate (FDP) et les écologistes.

Les libéraux n’ont notamment pas fait mystère de leur ambition d’occuper le ministère des finances. En laissant la place libre, Wolfgang Schäuble va faciliter la tâche d’Angela Merkel.

Figure de l’orthodoxie budgétaire

Le départ de l’actuel ministre des finances constituera une césure importante en Allemagne et en Europe. Gage de sérieux budgétaire dans l’opinion allemande, cette figure politique est souvent perçue par le reste de l’Europe comme emblématique de l’orthodoxie et du manque de flexibilité de Berlin en matière de finances publiques.

Il avait notamment prôné une sortie de la Grèce de la zone euro au pic de la crise des finances publiques que traversait le pays en 2015. La chancelière avait, finalement, décidé d’emprunter une voie différente de celle de son ministre.