Manifestation devant le Tribunal suprême de Catalogne, à Barcelone, en soutien aux fonctionnaires du gouvernement catalan détenus. / GEORGE BARTOLI/ DIVERGENCE POUR LE MONDE

L’Association des maires des Pyrénées-Orientales (AMF66) a adressé un courrier de soutien aux élus de Catalogne à l’approche du référendum d’autodétermination, prévu dimanche 1er octobre, mais interdit par la justice espagnole. Cette initiative vise à défendre la « liberté d’opinion et d’expression ».

Envoyée le 25 septembre au représentant du gouvernement catalan à Perpignan, le directeur de la Casa de Catalunya, Josep Puigbert, la lettre est signée par le président de l’AMF66 et maire de Tautavel, Guy Ilary. « Sans prendre parti dans le débat, en tant que maire, on veut marquer notre gratitude, notre attachement aux maires du Sud », écrit-il.

En réaction aux poursuites judiciaires visant des élus locaux et des fonctionnaires, le texte affirme :

« On ne peut rester indifférents à des actes de coercition qui apparaissent disproportionnés et qui s’éloignent du dialogue nécessaire et du compromis inévitable. »

« Droit à l’autodétermination »

Près d’une cinquantaine d’intellectuels et d’artistes roussillonnais ont également signé un manifeste pour la tenue du référendum. Plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques des Pyrénées-Orientales ont aussi exprimé leur soutien au processus référendaire en Catalogne.

Dans une déclaration commune regroupant notamment la CGT, la CNT, EELV, le MRAP, le NPA et Solidaires, les signataires « protestent fermement contre les dangereuses et croissantes menaces répressives du gouvernement espagnol » :

« Notre soutien au référendum ne consiste pas à se positionner pour ou contre un processus indépendantiste. Il s’agit d’un soutien qui veut surtout mettre en avant que le droit à l’autodétermination est un droit légitime des peuples. »

Le Parti de gauche 66, pourtant opposé au mouvement indépendantiste catalan, a dénoncé dans un communiqué « la réaction disproportionnée du gouvernement Rajoy, qui se place en contradiction avec les impératifs démocratiques les plus fondamentaux ».

Le département des Pyrénées-Orientales a longtemps fait partie de la Catalogne. Il est devenu français en vertu du traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659 par les royaumes de France et d’Espagne.

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