La qualité de l’air était « en amélioration » à Paris en 2016, a fait savoir dans un rapport publié vendredi 29 septembre Airparif. L’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France souligne toutefois que les concentrations de particules et de dioxyde d’azote « restent problématiques », avec des dépassements « importants des valeurs limites ».

Concernant les particules PM10, d’un diamètre inférieur ou égal à 10 microns, la valeur limite journalière — 50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de trente-cinq jours par an — « est largement respectée en situation de fond », c’est-à-dire loin des axes de circulation, écrit Airparif. Mais « le nombre de jours de dépassement est plus important qu’en 2015 » avec des dépassements des valeurs limites journalières observés « à proximité du trafic routier », précise l’organisme.

En 2016, comme l’année précédente, « environ 200 000 personnes » étaient « potentiellement exposées à un dépassement de la valeur limite journalière, soit environ 10 % des Parisiens », selon l’organisme.

Rive droite plus touchée

Pour le dioxyde d’azote, émis notamment par les moteurs diesel, la valeur limite annuelle (40 µg/m3 en moyenne annuelle) comme la valeur limite horaire (200 µg/m3 en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 18 fois par an) ont été dépassées.

Pour ce polluant, les dépassements de la valeur limite annuelle ont été relevés au-dessus et au voisinage des grands axes routiers et dans le centre de l’agglomération parisienne. « Les concentrations y sont plus de deux fois supérieures au seuil réglementaire », note Airparif. Les concentrations sont « généralement plus soutenues » rive droite, « le réseau routier y étant plus dense et constitué d’axes de plus grande importance », ajoute l’organisme de surveillance.

La mairie de Paris s’est réjouie dans un communiqué des conclusions de ce rapport qui, selon elle, « confirment sa stratégie de soutien aux circulations douces et de réduction de la place de la voiture individuelle polluante ».