Cristiano Ronaldo essaie de refaire ses lacets juste par la force de l’esprit. / Electronic Arts

« C’est le même jeu. » L’avis peut sembler un peu brutal, mais l’intéressé sait de quoi il parle : Martin, 27 ans, a passé plus de 150 heures à essayer de remporter la Ligue des champions avec l’Olympique lyonnais sur FIFA 17 (le jeu étant réaliste, il n’y est jamais parvenu en cinq saisons). Il a été l’un des cobayes auquel Pixels a fait essayer FIFA 18, qui sort, vendredi 29 septembre, sur PlayStation 4 et Xbox One, ainsi que sur Switch dans une version allégée.

Arnaud, 28 ans, qui a épuisé FIFA 16 en ligne sur Xbox One et manqué de briser sa manette de rage face aux contres favorables de ses adversaires, reconnaît une lassitude que FIFA 18 n’a pas réussi à enrayer. « C’est un peu plus fluide, mais il y a toujours cette inertie, ces passes qui ne vont pas où on veut, ces ballons qui passent à travers nous, alors qu’on s’est parfaitement mis en opposition, les frappes sont toujours aussi molles… », énumère-t-il avec agacement. Avec son groupe d’amis, il s’est converti depuis une semaine à PES 2018, satisfait de retrouver un jeu plus réactif, une construction collective plus en maîtrise et des tirs plus gratifiants. « Même Olivier [l’un de ses meilleurs amis, obsédé de football et de simulation] a été bluffé, c’est dire. »

En grand pratiquant de FIFA, Martin conteste. Certes, FIFA 18 ne change pas grand-chose. Mais il demeure à ses yeux supérieur. « Tu ne peux pas marquer en faisant n’importe quoi, tu dois construire et faire super gaffe, être précis, réfléchir à une stratégie, t’adapter à ton adversaire, prendre en compte les capacités de tes joueurs par exemple, le fait que Mbappé semble courir le 100 m en 4’25 dans certains cas, ça aide et, quand tu marques, tu es trop content. »

« Des nouveautés marginales »

FIFA 18 n’est pas le genre de jeu qui se jauge en quelques matchs seulement. Celui-ci intègre une seconde saison du mode histoire – que nous n’avons pu essayer, faute de temps –, un riche volet en ligne, avec un mode FUT (FIFA Ultimate Team) consistant à composer sa propre équipe de stars et d’innombrables championnats aux licences officielles, à l’inverse de PES 2018. « C’est presque trois jeux en un », note Martin. « Les matchs que l’on lance avec ses potes, la carrière, le mode histoire et le mode FUT. » Seul manque vraiment la Ligue des champions (dont on peut recréer le format) et certains stades iconiques, comme le Parc des Princes.

Quelques nouveautés apparaissent rapidement. « Elles sont marginales, ce sont plutôt des fonctionnalités, comme les remplacements rapides, et de nombreux détails du mode carrière, comme les négociations de joueur », relève Martin. Arnaud, de son côté, a apprécié le format plus convivial des mini-entraînements d’avant-match, ou la possibilité, à la fin d’un match amical, de décréter qu’il s’agissait d’un match aller et de lancer un match retour avec inversion du stade, des maillots et prise en compte des buts à l’extérieur.

Autant d’améliorations bienvenues mais peu révolutionnaires. « C’est mieux, plus joli, plus gratifiant que PES, mais sérieusement c’est le même que le 17 », souffle Martin. Celui-ci avait déjà conquis plus d’un million de joueurs en France. Pas sûr que cette continuité les dérange vraiment.