Des chocs en pagaille sur les terrains de football, des retrouvailles en ovalie, de la formule 1 sous les tropiques et de l’aviron en Floride, voici votre programme d’un week-end de sport.

Les essentiels

Samedi 30 septembre
Ligue 1 : PSG-Bordeaux (17h)
Top 14 : Toulon-La Rochelle (14h45)
Premier League : Chelsea-Manchester City (18h30)

Dimanche 1er octobre
Formule 1 : Grand Prix de Malaisie (à partir de 9h)
Top 14 : Castres-Clermont (16h50)
Ligue 1 : Nice-Marseille (21h)

  • C’EST SAMEDI

« Ce match, c’est plus un défi qu’un test. Si vous en faites une montagne, vous prenez des cachets, vous allez au lit et vous avez même un peu de fièvre. » A l’heure de s’attaquer à un col hors catégorie, l’entraîneur bordelais Jocelyn Gourvennec pense surtout à s’éviter le mal des hauteurs. Les Munichois du Bayern l’ont appris à leurs dépens, avec une bonne claque (3-0) reçue, mercredi, en Ligue des champions, ce PSG version intergalactique a, désormais, les moyens de ramener n’importe qui sur terre.

Reste que les Girondins, qui essaieront de « dérégler » la machine parisienne en ouverture de la 8e journée de Ligue 1 (17 heures), arrivent lancés : troisièmes de L1 à 4 points du leader parisien, ils sont la seule équipe encore invaincue du championnat… avec le PSG. Des Parisiens qui n’auront que la victoire comme objectif, afin notamment d’oublier les points laissés en route à Montpellier. Unai Emery aura l’embarras du choix, puisqu’il dispose de tout son effectif à l’exception de Javier Pastore, dont l’abonnement à l’infirmerie a été renouvelé, comme celui de Hatem Ben Arfa (si, si, souvenez-vous) dans la tribune présidentielle.

A noter que ce samedi sera généreux avec les amateurs de chocs footballistiques au sommet. Pour se mettre en bouche avant PSG-Bordeaux, les vrais pourront suivre, en simultané et dès 15 heures, deux duels des hauts de tableau des échelons inférieurs, le premier entre Reims (1er) et Clermont (4e) en Ligue 2, le second entre Rodez (1er) et Lyon-Duchère (3e) en National. Et pour l’apéritif sera servi un méli-mélo de football anglais, avec un Chelsea-Manchester City du plus bel effet (18 h 30).

Une opposition de style entre deux entraîneurs, Antonio Conte et Pep Guardiola, mais aussi des retrouvailles entre anciens Monégasques, Tiémoué Bakayoko chez les Blues, Bernardo Silva chez les Sky Blues, lequel sera orphelin de son camarade Benjamin Mendy, le latéral international ayant annoncé sur les réseaux sociaux qu’il rejoint le « FC Blessures pour quelques mois » à la suite de sa rupture des ligaments croisés du genou, diagnostiqué jeudi. Les Citizens vont également être privés de leur buteur Sergio Agüero, sept réalisations en huit matchs, victime d’un accident de la route à Amsterdam, où il assistait à un concert du chanteur colombien Maluma.

Le taxi dans lequel se trouvait l’Argentin a percuté « un lampadaire », a précisé la police amstellodamoise. Selon les médias britanniques, le « Kun » souffrirait de côtes cassées et pourrait être tenu deux mois à l’écart des terrains, ainsi que des pistes de reggaeton.

Aucune contre-indication médicale n’a cependant été émise pour éviter à Sergio Agüero, et à d’autres, de suivre le grand retour de Leonardo sur les pelouses. L’ancien directeur sportif du PSG a été nommé entraîneur de l’équipe turque d’Antalyaspor, modeste 13e de SuperLig malgré un effectif tout aussi élégant, au moins sur le papier, que la mèche faussement rebelle de leur nouveau coach brésilien, avec Samir Nasri, Samuel Eto’o, William Vainqueur ou Jérémy Ménez, autre ancien Parisien, dont la présence vient valider l’adage selon lequel les grands esprits se rencontrent.

D’autres grands esprits devraient se rentrer dedans lors de la 6e journée du championnat de France de rugby, avec notamment un RC Toulon-La Rochelle (14 h 45) qui promet, d’autant que les Maritimes auront envie de se défaire du souvenir de leur cruelle défaite contre les Varois, l’an dernier en demi-finales de Top 14, sur un drop à la dernière seconde du jeune ouvreur Anthony Belleau (18-15).

Les insomniaques pourront finir ce samedi bien rempli en comptant les coups de rames plongés dans le bassin floridien de Sarasota, aux Etats-Unis, qui accueille les Mondiaux d’aviron. L’équipe de France espère y décrocher sa première médaille d’or grâce au duo Pierre Houin et Jérémie Azou, champions olympiques aux Jeux de Rio en 2016 dans la catégorie deux de couple poids léger et favoris pour le titre mondial.

  • C’EST DIMANCHE

En ce dimanche 1er octobre, dont l’éphéméride célèbre sainte Thérèse de Lisieux, par ailleurs morte un 30 septembre (celui de l’année 1897), l’agenda du week-end sportif vous propose une équipée en Malaisie en matinée, un référendum catalan en après-midi et un derby azuréen en soirée.

Pas la peine de trop vous couvrir au réveil puisque vous aurez rendez-vous dès 9 heures avec un Grand Prix tropical de formule 1, en Malaisie. La lutte pour le titre sera féroce entre Lewis Hamilton (Mercedes, 263 points) et Sebastian Vettel (Ferrari, 235 points) lors de la 15étape (sur 20) du championnat du monde de formule 1, où la chaleur et l’humidité ajouteront au défi physique. La météo imprévisible du circuit de Sepang a déjà marqué les 18 précédentes éditions, à l’image de la victoire de Michael Schumacher sous la pluie en 2001, de l’arrêt de la course après 31 tours sur 56 pour cause d’orage en 2009, ou encore d’une suspension de près d’une heure en 2012. Pierre Gasly n’en a cure, il sera de toute manière aux anges, probablement avec quelques papillons dans le ventre. Le jeune Français a eu la confirmation mardi qu’il disputerait en Malaisie son tout premier GP de F1, en lieu et place du Russe Daniil Kvyat, aux résultats décevants chez Toro Rosso. L’occasion pour le champion 2016 de GP 2, âgé de 21 ans, de prouver sa valeur et de s’installer durablement au sein de la Scuderia en 2018. « C’est un rêve qui devient réalité. J’ai travaillé très dur pour y arriver », a répété le garçon face à la presse jeudi.

Pierre Gasly est presque prêt pour son premier Grand Prix. / Eric To / AP

Nul ne sait si c’est également le cas pour Willy Sagnol, mais le fait est que le Français fera lui aussi sa grande première sur le banc du Bayern Munich lors de la 7e journée du championnat de football d’Allemagne (appelons-le Bundesliga). Ancien latéral droit du grand club bavarois (2000-2008), Sagnol vient de récupérer les clés du camion après la sortie de route de son ancien coach en chef, l’Italien Carlo Ancelotti. Le Français, qui sait déjà que son intérim sera bref, étrennera ses nouveaux galons contre le Hertha Berlin, dans un Olympiastadion qu’il avait arpenté lors de la finale de la Coupe du monde 2006, perdue par les Bleus contre l’Italie aux tirs au but et marquée par un coup de tête de sinistre mémoire.

Munich, un coup de tête, voilà qui réveille, au contraire, de glorieux souvenirs pour les Marseillais, vainqueurs de la Ligue des champions 1993 grâce à un coup de boule de Basile Boli. Des souvenirs de plus en plus lointains pour les Phocéens, dont « l’OM Champions Project » présenté par leur nouvelle équipe dirigeante il y a quelques mois fait de plus en plus glousser, parfois de manière un peu injuste. Certes, l’équipe de Rudi Garcia se cherche, mais elle pointe au 5e rang de la L1, avec trois points de mieux que son adversaire de ce dimanche soir (21 heures), l’OGC Nice, 9e. Sa recrue grecque Kostàs Mitroglou devrait faire ses débuts en Ligue 1, mais la dynamique est du côté des Aiglons, qui se verraient bien corriger un autre voisin azuréen après avoir fessé l’AS Monaco (4-0) lors de la 5e journée.

Un peu plus à l’ouest de la Méditerranée, le public et les joueurs risquent d’avoir du mal à s’intéresser au ballon rond. Car le FC Barcelone reçoit Las Palmas (16 h 15) pendant que sera organisé le référendum sur l’indépendance de la Catalogne par le gouvernement régional, rejeté par Madrid et interdit par la justice espagnole. Dans une Catalogne divisée sur la question de l’indépendance, le Camp Nou devrait être comme souvent un foyer d’agitation et de revendications. Après Pep Guardiola, ex-joueur et ex-entraîneur emblématique du Barça, le défenseur Gerard Piqué a pris ouvertement parti en faveur du référendum. « Jusqu’à dimanche, nous nous exprimerons pacifiquement. Ne leur donnons aucune excuse. C’est ce qu’ils veulent. Et chantons haut et fort. #Nous voterons », a écrit l’international espagnol sur Twitter.

Dans ce contexte, le Barça a défendu le « droit à décider » des Catalans, mais il a aussi appelé au respect des idées de chacun, ainsi que l’a rappelé Jordi Cardoner, premier vice-président du club : « Ce sera une journée importante pour l’histoire de notre pays, mais nous devons être focalisés sur le football. »