Le dialogue n’est pas totalement rompu entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, malgré l’escalade verbale dans laquelle sont engagés Donald Trump et Kim Jong-un. « Nous ne sommes pas dans le noir complet, nous avons deux ou trois canaux [de communication] ouverts avec Pyongyang », a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, samedi 30 septembre, devant des journalistes lors d’une visite en Chine.

« Nous pouvons leur parler, nous leur parlons », a insisté le chef de la diplomatie américaine ajoutant que les Etats-Unis « sondent » la volonté du régime de Kim Jong-un à engager des discussions sur son programme nucléaire. Il n’a pas précisé la nature de ces « canaux ».

Rex Tillerson a rencontré à Pékin le président chinois Xi Jinping ainsi que son homologue Wang Yi. Cette visite était destinée à préparer le premier voyage de Donald Trump en Chine, prévu en novembre, mais aussi à aborder le dossier du nucléaire nord-coréen.

Pour autant, Rex Tillerson a assuré que la Chine, principal partenaire économique de la Corée du Nord, ne servait pas d’intermédiaire dans les communications entre Washington et Pyongyang : ce sont « nos propres canaux », a-t-il affirmé.

Prenant le contre-pied de son président, M. Tillerson a dit que la priorité dans ce dossier est « de calmer les choses ». Sa visite en Chine s’inscrit dans cette perspective. Les demandes américaines pour une plus grande fermeté de Pékin envers son allié nord-coréen seront abordées, comme elles le seront lors de la visite officielle de Donald Trump.