Donald Trump, sur le tarmac de l’aéroport de Morristown, dans le New Jersey, vendredi 29 septembre. / SUSAN WALSH/AP

Le président américain, Donald Trump, a estimé, dimanche 1er octobre, que négocier avec la Corée du Nord était « une perte de temps », au lendemain de la révélation par Washington de « lignes de communication » avec Pyongyang. « J’ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d’Etat, qu’il perd son temps à négocier avec le petit Rocket Man » (l’homme-fusée), a-t-il tweeté, reprenant l’une de ses références moqueuses au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. « Conserve ton énergie Rex, nous ferons ce que nous devons faire », a ajouté le président américain.

Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, avait affirmé samedi lors d’un déplacement en Chine que Washington avait ouvert des « lignes de communication » avec Pyongyang pour « sonder » la volonté du régime de Kim Jong-un d’engager des discussions sur son programme nucléaire. « Nous avons deux ou trois canaux ouverts avec Pyongyang. () Nous pouvons leur parler, nous leur parlons », avait assuré aux journalistes M. Tillerson, alors que les deux pays n’ont pas de relations diplomatiques.

Pyongyang n’a « aucun signe d’intérêt » pour des pourparlers

Le département d’Etat américain avait toutefois fait savoir peu après que la Corée du Nord n’avait encore manifesté « aucun signe d’intérêt » pour des pourparlers avec les Etats-Unis. « Les officiels nord-coréens n’ont montré aucun signe d’intérêt pour des pourparlers sur la dénucléarisation », avait déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert.

Rex Tillerson s’est fait le chantre de « pressions pacifiques » sur Pyongyang, via un durcissement des sanctions internationales et en travaillant avec la Chine pour resserrer l’étau autour du régime nord-coréen, alors que le président Donald Trump et Kim Jong-un se livrent de leur côté à une surenchère verbale.

Comment Trump a petit à petit durci ses menaces envers la Corée du Nord
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