« Ces autorités, d’une manière claire et catégorique, se sont situées totalement en marge du droit et de la démocratie », a déclaré le roi Felipe VI. / HANDOUT / REUTERS

Dans une brève allocution télévisée, mardi 3 octobre, le roi d’Espagne, Felipe VI, s’en est pris aux dirigeants indépendantistes de la Catalogne.

« Aujourd’hui, la société catalane est fracturée et traversée par un conflit », a regretté le souverain, accusant les dirigeants catalans d’avoir bafoué la démocratie. « Ces autorités, d’une manière claire et catégorique, se sont situées totalement en marge du droit et de la démocratie », a-t-il déclaré deux jours après la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit en Catalogne, dont la finalité est, selon lui, « de proclamer illégalement l’indépendance ».

« Par leur conduite irresponsable, ils peuvent même mettre en danger la stabilité économique et sociale de la Catalogne et de toute l’Espagne », a ajouté le roi dans ce discours d’une fermeté sans précédent.

La couronne est fermement attachée à la Constitution et à la démocratie, a encore dit Felipe VI, rappelant que son rôle consiste à préserver « l’unité et la pérennité de l’Espagne ». « Il est de la responsabilité des pouvoirs légitimes de l’Etat d’assurer l’ordre constitutionnel et le fonctionnement normal des institutions, le respect de l’Etat de droit et l’autonomie de la Catalogne », a déclaré Felipe VI, sur le trône depuis 2014.

Aux termes de l’article 155 de la Constitution, jamais encore invoqué, le gouvernement peut obliger une région à respecter ses obligations constitutionnelles si elle les viole ou si elle « porte gravement atteinte à l’intérêt général de l’Etat ».