Les milices de Misrata et le soutien aérien de l’armée américaine ont permis, en décembre 2016, la reprise de Syrte, tombée aux mains de l’EI. / GORAN TOMASEVIC / REUTERS

Au moins trois personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées, mercredi 4 octobre, dans une attaque dans la ville Misrata, en Libye, par des combattants du groupe Etat islamique.

L’attentat s’est produit dans le Complexe des tribunaux, un bâtiment dans le centre de Misrata sous contrôle des milices qui avaient aidé le gouvernement reconnu par la communauté internationale à chasser en 2016 l’EI de Syrte, son principal fief en Libye.

Selon l’agence de presse libyenne LANA, l’attentat a coïncidé avec l’arrivée de détenus membres de l’EI au Complexe des tribunaux où ils devaient être entendus par le parquet.

Chaos depuis 2011

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Aujourd’hui, deux autorités s’y disputent le pouvoir : d’un côté, le Gouvernement d’union (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli ; de l’autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du puissant maréchal Khalifa Haftar.

L’EI avait profité du chaos pour s’implanter à Syrte en juin 2015. Le GNA, aidé principalement des milices de Misrata et avec le soutien aérien de l’armée américaine, a repris Syrte en décembre 2016.