Les premières expérimentations pour la validation du titre de transport en Ile-de-France via smartphone « se feront dès 2018 », a souligné, mardi 3 octobre lors d’une conférence de presse, Valérie Pécresse, présidente de la Région et du syndicat des transports régional, Ile-de-France Mobilités (ex STIF).

Valérie Pécresse avait annoncé en juin 2016 un plan de développement du numérique sur le réseau francilien, visant à permettre à terme aux usagers d’utiliser leur smartphone à la place de leur titre de transport (« smart Navigo »), de profiter de l’open data pour connaître le trafic en temps réel ou tout simplement de se connecter à internet via la 4G ou le wifi dans les transports en commun.

L’expérimentation de la dématérialisation des titres de transport, enregistrés dans le smartphone, commencera « au second semestre 2018 », a précisé dans un communiqué Ile-de-France Mobilités.

Validation via la carte SIM

« Pour les Franciliens qui n’auront pas de smartphone, ce sera un porte-monnaie électronique, c’est-à-dire une carte qu’on rechargera, et qu’on pourra même recharger par internet », a souligné Valérie Pécresse. Et d’insister : « Ces validations se feront via la carte SIM, si le téléphone est déchargé, on pourra quand même valider son ticket ».

Selon Ile-de-France Mobilités, ce service sera actif sur l’ensemble du réseau francilien à partir de l’été 2019. Compte tenu des contraintes techniques liées à cette technologie (compatibilité du smartphone, opérateur mobile, type de carte SIM), le syndicat des transports estime à 900.000 le nombre d’usagers qui pourront l’utiliser dès 2019. A terme, ce service pourra être utilisé par trois millions de personnes.

Le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités a par ailleurs acté mardi le financement, à hauteur de 8,5 millions d’euros d’un centre de coordination opérationnelle de sûreté (CCOS), qui regroupera « la Préfecture de Police et les référents sûreté de l’ensemble des opérateurs de transport sur un même site, permettant d’optimiser l’action des différentes forces de sûreté dans les transports publics franciliens ».

Enfin, le syndicat des transports a décidé de modifier 158 lignes de bus d’Ile-de-France, « pour mieux faire correspondre l’offre de bus aux besoins des voyageurs ». Cela représente « une augmentation de l’offre de 21 % en moyenne sur les lignes concernées et un effort financier de 35 millions d’euros annuels ».