Les étudiants ayant perçu une bourse sur critères sociaux, en 2016-2017, sont au nombre de 691 200, soit près de 38 % du total des étudiants. Ces chiffres ressortent d’une note flash du service statistique du ministère de l’enseignement supérieur, publiée fin septembre, qui détaille le profil des bénéficiaires. « Ces bourses sont accordées en fonction des ressources et des charges de la famille, appréciées selon un barème national qui détermine le montant annuel de la bourse », commente le document.

Au total ce sont donc 10 000 étudiants de plus que l’année précédente qui ont bénéficié d’une bourse sur critères sociaux en 2016-2017. Et une nouvelle hausse pourrait être observée pour l’année 2017-2018 qui débute. Selon les chiffres que Le Monde s’est procurés, le nombre de demandes de bourse auprès des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) a augmenté cette année de 2,2 %.

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  • Près d’un étudiant boursier sur trois à l’échelon 0

L’étude du ministère montre que parmi les boursiers, 30,4 % ne le sont qu’à l’échelon 0. Jusqu’en 2015-2016, cet échelon leur donnait seulement le droit à l’exonération des droits d’inscriptions et de sécurité sociale. Une aide financière était accordée qu’à partir de l’échelon 0bis. Mais en 2016-2017, les deux échelons ont fusionné et ce sont 210 100 étudiants qui ont pu bénéficié d’une bourse annuelle de 1 009 euros.

A l’inverse, ils ne sont que 6,5 % à bénéficier de l’aide maximale accordée à l’échelon 7 : 5 551 euros annuels. A noter que 56,8 % des boursiers sont des femmes.

  • De nombreux boursiers à l’université, en BTS et en IUT

Au total, 38 % des étudiants des formations ouvrant droit à des bourses ont une aide. Ce pourcentage varie fortement selon le cursus et l’établissement. Ainsi plus de la moitié des étudiants dans les sections de technicien supérieur (qui préparent au BTS) sont boursiers, et ils sont 43,9 % en DUT ; 40 % à l’université ; alors qu’ils ne sont que 29 % en classe préparatoire et 14 % en écoles de commerce.

Il est important de noter que la proportion de boursiers « baisse nettement à mesure que le niveau d’études s’élève » : elle est de 44 % en licence, contre 32 % en cursus de master.

  • Plus de boursiers en outre-mer et dans l’axe Montpellier-Paris

En métropole, les académies où la part des boursiers est la plus élevée, entre 45 et 50 %, sont celles de Corse, Amiens, Montpellier, Limoge, Clermont-Ferrand et Orléans-Tours. A l’inverse, celles de Strasbourg et Lyon comportent moins d’un tiers d’étudiants boursiers, un quart pour Paris et Versailles.

Mais c’est bien l’outre-mer qui détient le record du pourcentage d’étudiants boursiers : entre 55 et 66 % en Guadeloupe, à La Réunion ou encore en Martinique. Le ministère précise que « la part de boursiers dans une académie dépend du niveau de vie des familles, mais aussi de l’offre de formation ».

Proportion de boursiers sur critères sociaux par académie en 2016-2017 / MESRI-SIES / Système d’information AGLAE, extraction 15/03/2017