Le Nigeria est le premier pays africain à se qualifier pour la Coupe du monde 2018. / PIUS UTOMI EKPEI / AFP

On connaît depuis ce week-end trois nouveaux qualifiés au Mondial 2018 (Pologne, Nigeria et Costa Rica), ce qui augmente le contingent d’heureux élus à 14. Plus tôt dans la semaine, trois grandes nations du football, trois champions du monde (Espagne, Allemagne et Angleterre), avaient déjà décroché leur billet pour la Russie.

  • Le Nigeria, premier pays africain à se qualifier

Samedi 7 octobre, le Nigeria est devenu le premier pays africain à se qualifier. Les Super Eagles ont définitivement distancé les Zambiens, leurs rivaux du groupe B, grâce à un but de Alexander Iwobi, jeune attaquant d’Arsenal (21 ans). Depuis 1994, le Nigeria, entraîné par l’Allemand Gernot Rohr, n’a manqué qu’une édition de la Coupe du monde, celle de 2006 en Allemagne. Les footballeurs nigérians ont atteint à trois reprises les huitièmes de finale.

En 1994, l’épopée des Amunike, Finidi et Amokachi avait surpris le monde du football, seulement éliminés en prolongations par l’Italie de Roberto Baggio, future finaliste. En 1998, le Nigeria avait sorti au premier tour l’Espagne avant de sombrer face au Danemark (4-1). En 2014, un Nigeria moins flamboyant s’était extrait d’une poule accessible (Iran, Bosnie et Argentine) pour s’incliner face à la France (2-0).

Dans les autres poules, la Tunisie (groupe A), le Sénégal (groupe D) et l’Égypte (groupe E) ont leur destin en mains. Le groupe C paraît le plus indécis avec une « finale » lors de la dernière journée entre la Côte d’Ivoire et le Maroc. Accrochés au Mali (0-0), les Ivoiriens ont vu les Marocains, vainqueurs du Gabon (3-0), reprendre la tête avec un point d’avance. Le 6 novembre, la Côte d’Ivoire devra battre le Maroc pour se qualifier.

  • Le Costa Rica confirme son nouveau statut

Les supporteurs du Costa Rica sont heureux : leur équipe nationale est qualifiée pour la Coupe du monde 2018. / Moises Castillo / AP

Après le Mexique, le Costa Rica est la deuxième nation de la zone CONCACAF (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) à avoir triomphé des éliminatoires. Les Ticos n’avaient besoin que d’un point lors de la réception du Honduras pour valider leur qualification. Menés 1-0 jusqu’à la 95e minute de jeu, les Costariciens peuvent remercier Kendall Waston, buteur au bout des arrêts de jeu. Le joueur de Vancouver, en Major league soccer, permet à son pays de disputer sa cinquième Coupe du monde.

Arrivé sur la scène internationale footballistique en 1990, huitième de finaliste surprise en Italie, le Costa Rica a depuis disputé les Mondiaux 2002, 2006 et surtout 2014. Au Brésil, l’équipe du gardien madrilène Keylor Navas avait terminé première d’un groupe ultra-relevé devant l’Uruguay et éliminant l’Italie, avant de battre la Grèce en 8e de finale et de ne chuter qu’aux tirs au but en quart de finale contre les Pays-Bas.

Dans cette zone, les Etats-Unis devraient s’emparer du troisième ticket directement qualificatif tandis que le Panama et le Honduras tenteront d’arracher la place de barragiste contre le vainqueur d’Australie-Syrie.

  • La Pologne sera du voyage chez son rival russe

La Pologne de Grosicki disputera la Coupe du monde 2018. / KACPER PEMPEL / REUTERS

Pour qui se souvient de l’avant-match agité entre des hooligans des deux équipes lors de l’Euro 2012 à Varsovie, la perspective d’une nouvelle rencontre entre les deux pays, cette fois-ci en Russie, peut légitimement inquiéter. Les Polonais ont terminé premier du groupe E grâce à leur succès contre le Monténégro. Les coéquipiers de Robert Lewandowski ont devancé les Danois qui devront passer par les barrages.

Sept fois présente en phase finale d’un Mondial, la Pologne a terminé troisième en 1974 et en 1982. Mais depuis 1990, les Polonais n’ont disputé que deux Coupes du monde, pour deux éliminations médiocres au premier tour en 2002 et en 2006. Il ne sera pas difficile de faire mieux en Russie.

Dans les autres poules de la zone Europe, la Suisse et le Portugal s’affronteront mardi pour la finale du groupe B avec une victoire impérative des Portugais s’ils veulent éviter les barrages. Dans le groupe A, la Suède devrait être barragiste car on n’imagine pas les Bleus ne pas battre la Biélorussie mardi. Dans le groupe C, l’Irlande du Nord devrait être barragiste. Dans le groupe D, la Serbie doit battre demain la Géorgie pour être certaine de terminer en tête. Les Gallois et les Irlandais s’affrontent dans le même temps pour une place de barragiste.

Dans le groupe F, les Slovaques, deuxièmes à la différence de but devant l’Écosse, ont une chance d’être barragiste, tout comme la Grèce dans le groupe H. Dans le groupe I, les Islandais n’ont plus qu’à battre le Kosovo lundi pour se qualifier pour leur premier Mondial. Croates et Ukrainiens se disputeront la place de barragiste en cas de victoire de l’une des deux équipes lors de la rencontre qui va les opposer à Kiev demain.