Ludovic Pajot, en juin 2017 à Henin-Beaumont. / DENIS CHARLET / AFP

Le député (Front national) du Pas-de-Calais, Ludovic Pajot, a été victime d’une agression, samedi 7 octobre, à Béthune, de la part de personnes exprimant des sympathies pour le milieu antifasciste. Un homme était interrogé, dimanche, par la police, pour répondre de ces faits, qui ont été commis par plusieurs protagonistes, affirme-t-on de source judiciaire.

« Samedi soir, dans le cadre d’une sortie dans un bar de Béthune, j’ai soudainement été pris à partie par un groupe d’individus dont certains se revendiquant de l’extrême gauche antifa, écrit le député dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Après un premier échange aux termes duquel j’ai été insulté de manière répétée, plusieurs individus de ce groupe se sont jetés sur moi. Ils m’ont asséné plusieurs coups, dont certains au visage. »

« En raison de sa couleur politique »

Cinq jours d’interruption temporaire de travail (ITT) ont été attribués à M. Pajot. « Il souffre d’une fracture de la mâchoire », affirme au Monde le maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et secrétaire général du FN, Steeve Briois, qui poursuit : « c’est en raison de sa couleur politique » que l’élu frontiste a été agressé.

« Ludovic est choqué, il est complètement HS. Il a encore mal. Il a cinq jours d’ITT et des douleurs musculaires à la mâchoire, mais elle n’est pas cassée, explique quant à lui Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais, conseiller spécial de Marine Le Pen. Il a eu très peur. Il y a d’abord eu des insultes et des provocations dans un bar puis il a été poursuivi. Il a trouvé refuge dans un second bar. Cela a été assez violent m’a-t-il raconté ».

Du côté du tribunal de Béthune, on confirme les cinq jours d’ITT attribués au député, mais pas la fracture de la mâchoire, faute de disposer, pour l’instant, d’un certificat médical pour l’attester.

Les sympathies des agresseurs pour le milieu antifasciste sont en revanche confirmées. Dans un tweet, la présidente du FN Marine Le Pen a affirmé son « soutien » à l’élu et déclaré qu’« il est temps de dissoudre ces milices d’extrême gauche ». M. Pajot a annoncé pour sa part avoir déposé plainte.