Emmanuel Macron, à Francfort, le 10 octobre. / LUDOVIC MARIN/AFP

Après le départ fracassant de Guillaume Musso, l’auteur le plus vendu en France, de XO Editions pour rejoindre Calmann-Lévy le 26 septembre, le fondateur et président du conseil d’administration de XO (Editis), Bernard Fixot, s’est quelque peu consolé lors de la Foire du livre de Francfort, dont la France est cette année le pays invité d’honneur. Les droits de Révolution (XO Editions, 270 pages, 17,90 euros), le livre programme d’Emmanuel Macron sorti en novembre 2016, déjà vendu à plus de 200 000 exemplaires en France (en incluant les livres de poche), ont été acquis dans vingt pays. « Douze traductions sont déjà sorties à l’étranger », se félicite Bernard Fixot.

Profitant de la présence du président de la République qui a inauguré avec la chancelière allemande, Angela Merkel, mardi 10 octobre, la Foire de Francfort, le patron de XO a pris dix minutes dans l’agenda d’Emmanuel Macron. En début d’après-midi, Bernard Fixot lui a présenté ses éditeurs internationaux. Le chef de l’Etat s’est plié de bonne grâce, loin des caméras, à une signature de son livre en anglais, en brésilien, en polonais…

Pas de mise aux enchères

Révolution sortira en novembre aux Etats-Unis et « a trouvé preneur dans pratiquement tous les pays européens », se réjouit son éditeur français. « Signe qu’ils s’intéressent à l’Europe », ajoute-t-il. Hommage discret à Goethe, qui – comme le rappelait mardi Emmanuel Macron – du haut de ses 80 ans déclamait son Faust avec un enthousiasme nouveau parce qu’il était traduit par le tout jeune Gérard de Nerval ? Le premier des contrats de cession de Révolution a, en tout cas, été signé en Allemagne.

Se refusant à donner le montant des droits internationaux de Révolution, Bernard Fixot n’a pas eu recours à la mise aux enchères de cet ouvrage. Une pratique rare pour des livres politiques. Les Mémoires de Barack Obama restent une exception. L’ancien président américain et son épouse Michelle ont conclu un contrat stratosphérique (60 millions de dollars, soit 57 millions d’euros pour les droits mondiaux) en mars avec la maison Penguin Random House. Fayard (Hachette Livres) avait alors décroché les droits pour l’Hexagone. Financièrement, le dernier record pour un ancien hôte de la Maison Blanche, revenait à Bill Clinton, qui avait obtenu 15 millions de dollars pour My Life en 2004.

A l’échelle française, en tout cas, Emmanuel Macron reste celui qui, alors candidat à l’élection présidentielle, avait décroché le plus bel à-valoir, de plus de 274 000 euros. Largement mieux que tous ses concurrents.