Protestation contre la baisse des APL lors du congrès de l’Union sociale pour l’habitat à Strasbourg le 28 septembre. / PATRICK HERTZOG / AFP

Le collectif Vive l’APL organise samedi 14 octobre des manifestations à Paris (à partir de 16 heures) et dans dix-huit villes de France, comme Toulouse, Bordeaux, Lille ou Nantes (dès 14 heures), pour dénoncer la réduction de 5 euros de l’aide personnalisées au logement (APL) entrée en vigueur au début du mois. Cette mesure qui touche 6 millions de foyers permet à l’Etat d’économiser 32 millions d’euros par mois.

Un collectif de 70 associations

Près de 70 associations et organisations de défense des locataires et mal-logés (CNL, CGL, CLCV, Fondation Abbé Pierre, DAL, Attac, Ligue des droits de l’homme), mais aussi d’étudiants (FAGE, UNEF), de syndicats (CGT, FSU, Solidaires) et de bailleurs sociaux composent le collectif.

Ils ont déposé mercredi un recours en référé de suspension au Conseil d’Etat pour demander la suspension du décret du 28 septembre qui instaure la baisse de 5 euros. Un autre arrêté publié le lendemain a aussi simplifié la procédure permettant d’éventuelles diminutions à l’avenir.

Les travailleurs pauvres, premiers bénéficiaires des APL

« C’est presque deux repas complets et équilibrés au RU [restaurant universitaire] qui se transforment en pâtes au beurre », déplore Pauline R., étudiante, qui a répondu à un appel à témoignage sur LeMonde.fr. D’autres bénéficiaires, sans emploi ou travailleurs pauvres, ont aussi décrit leurs difficultés face à cette baisse de leur budget, où « chaque euro compte ».

Le nombre de bénéficiaires des aides au logement a doublé en vingt ans. Les étudiants ne représentent que 11 % de cette population, composée en grande partie de personnes actives en emploi (34 %), au foyer (18 %) ou retraitées (17 %).