Isabelle Adjani en décembre 2016. | FADEL SENNA / AFP

C’est une nouvelle voix qui s’élève pour dénoncer le harcèlement sexuel dont sont victimes les actrices, et l’impunité dont bénéfient les harceleurs dans l’industrie du cinéma, suite aux révélations sur le comportement du producteur américain Harvey Weinstein, accusé par des dizaines d’actrices d’avoir abusé d’elles. C’est voix, c’est celle d’Isabelle Adjani.

« En France, c’est autrement sournois »

« En France, c’est autrement sournois, compare-t-elle par rapport aux Etats-Unis, secoués par le scandale. En France, il y a les trois G : galanterie, grivoiserie, goujaterie. Glisser de l’une à l’autre jusqu’à la violence en prétextant le jeu de la séduction est une des armes de l’arsenal de défense des prédateurs et des harceleurs ».

Elle fait état des propos insultants d’un certain nombre de personnalités du milieu du cinéma, et accuse :

« Dans les maisons de production ou chez les décideurs, j’ai souvent entendu : ’Toutes des salopes, toutes des putes de toute façon, ces actrices!’ Mais ce n’est pas un jeu et il est grand temps de rappeler que dans libertinage il y a liberté et que quand une femme dit non, elle dit non, que son corps lui appartient et qu’elle seule est libre d’en disposer. Quand une actrice se fait séduisante pour décrocher un rôle, ce n’est pas pour se faire violer! »

Affaire Weinstein : « Nous ne pouvons pas continuer à rendre responsables les femmes à qui cela arrive »
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