Un collectif avait appelé à une « chasse aux DRH » à l’occasion de l’ouverture de ce congrès, consacré à la réforme du code du travail. Sept véhicules en stationnement avaient été dégradés, dont trois incendiés. / MAXIME REYNIE / HANS LUCAS

Les images de violences commises jeudi 12 octobre à Paris, lors de ce qui avait été appelé une « chasse aux DRH », avaient frappé. Quatre militants d’extrême gauche qui y avaient participé ont été présentés à un juge, a fait savoir dimanche, une source judiciaire.

Quelque 80 personnes de « la mouvance contestataire », selon la préfecture de police, s’étaient rassemblées jeudi matin aux abords du Pré Catelan, un restaurant chic dans le bois de Boulogne, où se réunissaient des directeurs de ressources humaines de grands groupes.

Cette « chasse aux DRH » avait été appelée jeudi, notamment par l’Union syndicale Solidaires, à l’occasion de l’ouverture de ce congrès, consacré à la réforme du code du travail. Sept véhicules en stationnement avaient été dégradés, dont trois incendiés.

41 interpellations, 5 gardes à vue

La ministre du travail, Muriel Pénicaud, qui devait intervenir, avait dû annuler sa venue en raison d’un « impératif d’agenda » non lié à la manifestation, selon son cabinet.

Quarante et une personnes avaient été interpellées, mais seules cinq d’entre elles avaient été placées en garde à vue pour « attroupement armé », « violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et « dégradation par substances incendiaires ». Quatre ont été présentées à un juge, la cinquième bénéficiant d’un classement sans suite.

Les quatre militants devaient être jugés samedi en comparution immédiate, mais le procès de deux d’entre eux a été reporté au 21 novembre et, pour les deux autres, une information judiciaire a été ouverte afin de procéder à des investigations supplémentaires, a précisé la source judiciaire.