Des policiers devant le Muséum d’histoire naturelle, le 7 octobre. / PETER NICHOLLS / REUTERS

Donald Trump, dont un des slogans est « Keep America Safe » (« Pour une Amérique sûre »), s’est à nouveau aventuré sur un terrain qui lui a valu de vives critiques à Londres. Dans un tweet matinal, vendredi 20 octobre, il fait un lien entre la hausse de la criminalité au Royaume-Uni et le terrorisme.

« Les chiffres viennent de tomber: la criminalité en hausse de 13 % au Royaume-Uni sur fond de propagation du terrorisme islamique radical. Pas bon, nous devons assurer la sécurité de l’Amérique! »

Ce tweet a été diffusé peu après la publication de statistiques faisant état d’une hausse de la criminalité sur les six premiers mois de l’année en Angleterre et au pays de Galles. Le rapport précise qu’une part importante de cette hausse pourrait être liée à un changement de méthode de comptabilisation.

Vif échange avec Theresa May

Les précédentes prises de position de Donald Trump sur les actes terroristes au Royaume-Uni ont contribué à tendre les relations entre Washington et Londres. Son dernier tweet sur le sujet, à la mi-septembre, après un attentat perpétré dans le métro londonien, lui avait valu une réponse cinglante de la première ministre britannique, Theresa May, qui lui avait conseillé d’éviter de spéculer de manière hâtive sur les enquêtes en cours.

Quelques mois plus tôt, au lendemain d’attentats meurtriers à Londres, M. Trump s’en était pris avec virulence à Sadiq Khan – premier maire musulman de la capitale britannique – l’accusant de minimiser la menace, de céder au « politiquement correct » et d’utiliser des explications « pathétiques ».

Pragmatiques, des internautes britanniques mettent en regard les 629 homicides en Angleterre (53 millions d’habitants en 2015) et au pays de Galles (3 millions d’habitants en 2011), entre juin 2016 et juin 2017 et les 789 homicides à Chicago, ville de 2,7 millions d’habitants, en 2016.