L’entraîneur de Lille Marcelo Bielsa lors du match à Rennes, samedi 21 octobre. / JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Marcelo Bielsa ne sera sans doute pas le premier entraîneur limogé de la saison : Philippe Hinschberger (FC Metz) devrait endosser ce costume peu seyant dimanche au lendemain de la neuvième défaite de son équipe en dix matches, face à Dijon (1-2). Mais le maintien de l’Argentin sur le banc lillois, après une défaite à Rennes qui colle le Losc à la 19è place de Ligue 1, ne doit plus qu’à son statut et à la conviction de Gérard Lopez, le nouveau propriétaire du club nordiste.

Samedi soir, le Losc a perdu l’anti-choc de ce championnat, à la veille d’un Marseille-Paris autrement plus excitant, entre les deux déceptions du début de saison. Rennes s’en est tiré sans briller et les spectateurs n’ont pas vu de signes de progrès dans l’effectif de Marcelo Bielsa.

Malgré une possession de balle de 61 %, le Losc n’a cadré aucun de ses sept tirs. Et leurs meilleures occasions leur ont été offertes par la défense de Rennes, trop laxe sur deux corners notamment.

Le match a été un festival de maladresses, d’incompréhensions collectives et d’approximations techniques, reflétant le classement de deux clubs totalisant deux victoires depuis le début de la saison.

La jeune équipe lilloise sera même affaiblie en fin de match avec l’expulsion directe d’Hamza Mendyl (le jour de ses 20 ans), entré à la mi-temps et auteur d’un tacle jugé dangereux. Lille est l’équipe ayant écopé du plus grand nombre de cartons rouges cette saison (4), ce qui n’est peut-être pas sans lien avec sa moyenne d’âge, la plus faible des cinq grands championnats européens.

Tandis que Marcelo Bielsa ne trouve pas les solutions en attaque (quatre buts marqués, pire attaque de Ligue 1), Naïm Sliti, en prêt à Dijon, a marqué ce samedi soir, tandis que Martin Terrier, prêté lui aussi, brille depuis le début de saison à la pointe de l’attaque de Strasbourg et de l’équipe de France espoirs.

La réception de Marseille, l’ancien club de Bielsa, dimanche prochain, n’offre pas toutes les garanties d’un réveil immédiat.

Banderole

Lille, désormais dans la zone de relégation, est dans l’attente d’une décision concernant l’issue de son match à Amiens, le 29 septembre, lorsque l’équipe de Bielsa menait 1-0 jusqu’à l’arrêt du match en raison de l’effondrement d’une barrière de sécurité. La Ligue de football professionnel annoncera une décision le 9 novembre.

Dans l’après-midi, des supporteurs lensois, rivaux de Lille, sont venus rappeler au Losc ses 29 supporteurs blessés en déployant une banderole : « Chuuute à Amiens ». Les Lensois répondaient ainsi à une banderole « Buuut pour Amiens » brandie à Lille en mai dernier, en référence au but amiénois qui avait privé les Sang et Or de la montée en Ligue 1.

Le club lillois n’avait pas, dans la soirée, réagi à cette banderole entrée au stade Bollaert.