Carmat a annoncé, lundi 23 octobre, avoir réalisé la première implantation de son cœur artificiel à l’étranger, sans préciser la date de l’opération. Cette implantation a été réalisée au National Research Center for Cardiac Surgery, à Astana, au Kazakhstan.

L’entreprise française n’avait jusqu’ici réalisé des implantations de son cœur artificel qu’en France. Pour la première fois dans le monde, Carmat avait implanté en 2013 un cœur artificiel destiné à rester définitivement, et non pas dans l’attente d’une greffe. Mais le premier patient mourut soixante-quinze jours après l’opération. Puis, quatre essais suivirent, tous se soldant par la mort des patients.

Six mois de suspension

En raison de ces échecs, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait exigé de nouvelles garanties de sécurité à la suite de la mort du premier patient, due à une mauvaise manipulation des batteries du dispositif. Carmat a pu reprendre ses essais cliniques en mai, après six mois de suspension.

La société française souhaiterait désormais inclure une vingtaine de patients souffrant d’insuffisance cardiaque biventriculaire avancée dans son étude pour « évaluer la sécurité et les performances du système ». Avec son cœur artificiel, Carmat compte apporter au moins cinq ans d’espérance de vie à des malades considérés comme étant en phase terminale.