James Toback est réalisateur depuis plusieurs décennies, auteur d’une dizaine de films. / Evan Agostini / Evan Agostini/Invision/AP

Deux semaines après le début de l’affaire Harvey Weinstein, et alors que les nouveaux témoignages continuent d’affluer contre le célèbre producteur d’Hollywood, le réalisateur américain James Toback est accusé à son tour de harcèlement sexuel.

Dans une longue enquête du Los Angeles Times, publiée dimanche 22 octobre, 38 femmes accusent le réalisateur de les avoir approchées en leur proposant de tourner dans un de ses films, avant de leur faire des avances insistantes ou de les toucher sans leur consentement.

James Toback est réalisateur depuis plusieurs décennies, auteur d’une dizaine de films. Il a été nominé pour l’Oscar du meilleur scénario original en 1991 pour Bugsy, un film réalisé par Barry Levinson. Contacté par le Los Angeles Times, M. Toback a nié toutes les accusations, assurant n’avoir jamais rencontré ces femmes ou alors ne pas s’en souvenir.

Peur des représailles

À de nombreuses reprises, raconte le Los Angeles Times, M. Toback a approché des jeunes femmes, s’est vanté d’être un réalisateur d’Hollywood et a proposé à ses victimes présumées un rôle dans un film. Il leur proposait ensuite des rendez-vous dans des chambres d’hôtel ou d’autres lieux privés.

« Plus vous passez de temps avec lui, plus ça devient bizarre, jusqu’au point où un gigantesque drapeau rouge s’agite », explique Anna Scott, une animatrice radio. « Il m’a dit qu’il n’aimerait rien de plus que de se masturber en me regardant dans les yeux », raconte Louise Post au Los Angeles Times, se remémorant une rencontre en 1987.

Certaines victimes interrogées par le journal américain ont préféré rester anonymes, témoignant de menaces proférées par le réalisateur à leur encontre.

Le producteur Harvey Weinstein, ancien patron de la Weinstein Company, a été accusé par des dizaines de femmes de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et de viol. Ces révélations, sur des faits qui s’étalent sur trois décennies, ont commencé au début du mois dans le New York Times et le New Yorker.

Depuis le début de l’affaire, des femmes de tous les milieux ont commencé à témoigner des violences qu’elles subissent, à la fois sur les réseaux sociaux et dans les médias, et des personnalités du monde entier ont été accusées de harcèlement et d’agression sexuelle.