Daimler a revendiqué la semaine dernière le statut de « lanceur d’alerte » dans l’espoir d’éviter une amende. / Matthias Schrader / AP

Les autorités européennes de la concurrence ont élargi leur enquête sur des soupçons de cartel entre constructeurs automobiles allemands. Daimler et Volkswagen ont signalé, lundi 23 octobre, être visés par des inspections de fonctionnaires européens dans le cadre de cette enquête.

Daimler a revendiqué la semaine dernière le statut de « lanceur d’alerte » dans l’espoir d’éviter une amende. Le groupe de Stuttgart a néanmoins déclaré lundi que des représentants de l’exécutif européen fouillaient ses locaux.

Volkswagen a pour sa part rapporté que des enquêteurs examinaient des documents à son siège à Wolfsburg et dans les locaux de sa marque Audi à Ingolstadt, en Bavière. Vendredi, c’est le siège de BMW qui a été visé par une perquisition d’enquêteurs européens.

Enquête lancée en juillet

En juillet, l’hebdomadaire Der Spiegel avait lancé l’affaire : selon lui, BMW, Daimler, Volkswagen, Audi et Porsche ont eu pendant plus de 20 ans des réunions secrètes pour s’accorder sur nombre d’aspects techniques de leurs voitures, notamment sur le système de filtration des émissions polluantes, lésant ainsi possiblement consommateurs et sous-traitants.

Dans la foulée, la Commission européenne avait annoncé qu’elle soupçonnait ces constructeurs de s’être entendus pendant des décennies sur le prix des technologies des moteurs diesel entre autres.

Les cartels sont interdits dans l’UE puisqu’ils nuisent à la concurrence et aux consommateurs. Les entreprises qui s’entendent entre elles peuvent se voir infliger de lourdes sanctions.