Le premier ministre irakien Haïder Al-Abadi a annoncé jeudi 26 octobre à l’aube le début de l’assaut sur le dernier bastion de l’organisation Etat islamique (EI) dans le pays, le long de la frontière avec la Syrie en guerre.

En 2014, les djihadistes s’emparaient lors d’une percée fulgurante de près d’un tiers du pays. Depuis, les troupes gouvernementales et paramilitaires les ont chassés de plus de 90 % de leur territoire et ils ne tiennent plus que les localités d’Al-Qaïm et de Rawa ainsi que leurs environs désertiques, dans l’immense province occidentale d’Al-Anbar.

Offensive contre les Kurdes

Quelques minutes après l’annonce de Bagdad, les autorités kurdes ont accusé l’armée d’avoir lancé une offensive contre leurs combattants près de la frontière avec la Turquie.

« A 6 heures, les forces irakiennes et les [forces paramilitaires] des Unités de mobilisation populaire soutenues par l’Iran bombardent à l’artillerie lourde les peshmergas sur le front de Zoummar et avancent en direction de leurs positions », a affirmé un communiqué de la plus haute instance de défense du gouvernement de la région autonome.