Carlos Takam (à gauche) a tenu dix rounds face à la terreur Anthony Joshua qui a gagné tous ses combats par KO. / ANDREW COULDRIDGE / Action Images via Reuters

Carlos Takam s’attaquait à un monument samedi 28 octobre au Principality Stadium de Cardiff (Pays de Galles). Le boxeur franco-camerounais de 36 ans, inconnu du grand public, défiait le poids lourds anglais Anthony Joshua, star du noble art et détenteur de trois ceintures mondiales (IBF, WBA, IBO, trois fédérations de boxe). L’arbitre a arrêté le combat à la 10e reprise, validant la 20e victoire par KO en 20 combats pour le Britannique.

Compte tenu des circonstances, la performance de Takam reste remarquable. Il a remplacé au pied levé le challenger programmé de Joshua, le Bulgare Kubrat Pulev, officiellement blessé à l’épaule. Avec seulement douze jours de préparation chez lui à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), Takam a tenu dix rounds face au champion olympique 2012. Une seule des dix-neuf victimes précédentes de Joshua y était parvenue et pas n’importe qui : Wladimir Klitschko, géant de la discipline mis K.O à la 11e reprise en avril.

Blessé à l’arcade

Joshua, soutenu par le footballeur Zlatan Ibrahimovic, venu le saluer dans le vestiaire, ou encore par le maire de Londres Sadiq Khan qui l’a encouragé sur Twitter, avait aussi les 70 000 spectateurs de son côté. Il a contrôlé l’affrontement, touchant Takam à l’arcade dès la 4e reprise. Le Franco-Camerounais, envoyé une fois au tapis, a tenu le choc mais devant le sang qui coulait de sa blessure et les coups encaissés, l’arbitre a décidé d’arrêter le combat, à la grande colère du clan français. Le boxeur né à Douala peut se consoler avec la bourse la plus garnie de sa carrière.

« L’arbitre m’a stoppé, je ne sais pas pourquoi », a regretté Takam au micro de SFR Sport. « J’étais en train d’esquiver, je ne sais pas. S’ils m’avaient arrêté, car le docteur a dit que je me suis coupé, j’aurais pu comprendre... », a ajouté le boxeur dont le courage a été salué par son adversaire et le public.